Réponse publiée le 27 septembre 2005

Le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative a déjà exprimé son inquiétude relative aux récentes morts subites de sportifs observées, tant en France qu'à l'étranger, ces dernières années, notamment en 2003 et 2004. Au-delà de cette expression, il a déjà saisi, le 22 mars 2004, le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD), qui dispose d'une cellule scientifique de coordination de la recherche fondamentale et appliquée dans les domaines de la médecine sportive et du dopage, sur l'opportunité et les modalités éventuelles d'une étude épidémiologique sur ce phénomène. Le CPLD a confié au Dr Xavier Jouven, cardiologue à l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris) et épidémiologiste à l'INSERM (U 258), le soin de mener une étude sur la mort subite chez les sportifs en France. Cette étude prospective nationale, sur cinq ans (2005-2009), portant sur l'ensemble des sportifs licenciés, a débuté en avril dernier. Par la mise en place d'un registre national, elle permettra de déterminer la fréquence des morts subites chez les sportifs et d'identifier les sujets à risque. Cette étude devra permettre aussi, à terme, de proposer des mesures pour prévenir ces accidents mortels et améliorer la survie en cas de survenue d'arrêt cardiaque. En matière de prévention, notre pays exige déjà, par ailleurs, la présentation d'un certificat médical de non- contre-indication à la pratique sportive préalablement à la délivrance d'une licence sportive.