politique fiscale
Question de :
M. Lucien Degauchy
Oise (5e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Lucien Degauchy appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le délai de prescription beaucoup trop long relatif aux redressements fiscaux appliqués aux transactions et donations de biens immobiliers. L'immobilier évolue très vite et la réglementation ne permet pas, dix ans après, aux services fiscaux d'évaluer un patrimoine immobilier avec toute l'exactitude nécessaire. Un délai ramené à cinq ans lui parait plus conforme à la réalité. Il lui demande quelles mesures il envisage de prendre afin de permettre aux contribuables de bénéficier d'un traitement plus équitable.
Réponse publiée le 11 octobre 2005
Afin de déterminer la valeur vénale d'un bien, l'administration fiscale s'appuie sur plusieurs termes de comparaison, antérieurs à la date de cession du bien objet de la rectification. C'est pourquoi la durée de la prescription n'a pas d'influence sur la détermination du prix ou de la valeur du bien en cause, et cela d'autant moins que l'organisation de la publicité foncière rend accessible à tous les actes de cession qui constituent les éléments de comparaison utiles. Il est précisé par ailleurs que, dans la plupart des cas, le rehaussement du prix ou de valeur du bien fait suite à l'enregistrement ou la présentation à la formalité de l'acte de vente ou de cession à titre gratuit de celui-ci. Le rehaussement est alors effectué par l'administration fiscale dans le cadre de la procédure de rectification, contradictoire de l'article L. 55 du livre des procédures fiscales dans le délai de prescription triennale prévu à l'article L. 180 du même livre.
Auteur : M. Lucien Degauchy
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôts et taxes
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 12 juillet 2005
Réponse publiée le 11 octobre 2005