Question écrite n° 70542 :
sida

12e Législature

Question de : Mme Chantal Robin-Rodrigo
Hautes-Pyrénées (2e circonscription) - Socialiste

Le phénomène du « relapse » est une caractéristique majeure des comportements actuels face à la pandémie de VIH/sida. En effet, beaucoup trop de personnes pensent désormais que le sida est une maladie commune, et ils négligent la prévention. Pourtant, le sida et son traitement sont très durs à supporter tant sur le plan médical que sur le plan social. Face à ce constat alarmant, c'est aux jeunes qu'il faut désormais s'adresser en priorité. En effet, il a été noté une certaine inconscience des adolescents. Bien que le message de prévention ait été souvent martelé par le passé, il est étonnant de constater qu'aujourd'hui les jeunes, biens que surinformés, ne s'approprient pas le message de prévention, qui n'a de ce fait pas l'air de passer. Il est donc urgent de trouver de nouveaux modes d'information pour les convaincre que le préservatif est la seule solution pour se protéger et pour protéger l'autre. Compte tenu de cette inquiétante situation, Mme Chantal Robin-Rodrigo demande à M. le ministre de la santé et des solidarités de lui indiquer les mesures urgentes qu'il compte prendre au sujet de ce dossier.

Réponse publiée le 18 octobre 2005

L'enquête nationale sur les connaissances, attitudes, croyances et comportements face au VIH sida, réalisée en 2001 par l'Observatoire régional de la santé d'Île de France, a montré que 71 % des jeunes de dix-huit à vingt-quatre ans utilisaient un préservatif lors du premier rapport sexuel. Une nouvelle enquête de ce type réalisée en 2004, dont les résultats devraient être prochainement disponibles, permettra de savoir quelle évolution a eu lieu. En 2002, l'analyse des données de dépistage dans les laboratoires montre que 36 personnes âgées de treize à dix-sept ans ont été diagnostiquées positives pour le VIH. Cette tranche d'âge représente moins de 0,50 % de l'ensemble des personnes dépistées positives. Le maintien d'un effort préventif en population générale, notamment auprès des jeunes, comportant un accès facilité aux outils de prévention et au dépistage reste toutefois un des objectifs du programme national de lutte contre le VIH/sida et les infections sexuellement transmissibles 2005-2008. L'Institut national d'éducation et de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) a engagé un partenariat avec l'antenne NRJ afin de diffuser tout au long de l'été des messages d'information. Ces messages rappellent que le sida reste une maladie grave, en dépit des progrès thérapeutiques. Ils insistent également sur l'importance d'utiliser les préservatifs, sur le dépistage (VIH et IST) et sur le rappel des modes de transmission (sang, sperme et mère-enfant). Parallèlement à ces messages, une chanson enregistrée par des chanteurs ayant accepté de s'engager en faveur de la prévention est diffusée sur l'antenne. Ces chanteurs témoignent sur NRJ des raisons de leur engagement. NRJ distribue, durant sa tournée des plages, des documents d'information VIH et IST et mettent en place des affichettes de prévention dans les bars et discothèques où sont organisé les soirées NRJ. Un relais de l'opération est mis en place sur internet et permet de faire connaître aux jeunes l'existence d'un site d'information sur la sexualité (contraception, IST et VIH) mis en place par l'INPES et le ministère de la santé et des solidarités : www.protegetoi.org. Outre ses actions de communication, l'INPES met à la disposition des associations menant des actions de prévention, mais aussi des mairies, et de différents organismes s'adressant à ces publics jeunes, des préservatifs gratuits. En 2004, plus de 4 millions de préservatifs masculins et 800 000 préservatifs féminins ont été ainsi distribués gratuitement. Le nombre de préservatifs vendus en pharmacie et en grande surface augmente à nouveau depuis 2001. En 2004, plus de 84 millions de préservatifs masculins ont été vendus. Compte tenu de la diversité des présentations, il est possible de trouver de préservatifs masculins au prix de 0,50 euro l'unité. Ce prix reste accessible et permet de responsabiliser les jeunes dans la prévention du VIH/sida et des infections sexuellement transmissibles.

Données clés

Auteur : Mme Chantal Robin-Rodrigo

Type de question : Question écrite

Rubrique : Santé

Ministère interrogé : santé et solidarités

Ministère répondant : santé et solidarités

Dates :
Question publiée le 19 juillet 2005
Réponse publiée le 18 octobre 2005

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