Question écrite n° 70605 :
sportifs

12e Législature

Question de : M. Bruno Bourg-Broc
Marne (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Selon la presse (Vingt Minutes du 20 juin 2005), la meilleure marathonienne française ne prendra pas part aux Mondiaux en août 2005 à Helsinki car « certaine de ne pas pouvoir viser le podium, et par conséquent d'empocher les primes », elle préfère se consacrer à une autre épreuve susceptible de lui rapporter financièrement car elle n'aurait pas trouvé d'accord financier avec la Fédération française d'athlétisme. Un tel comportement, où les intérêts pécuniaires l'emportent sur l'esprit sportif est regrettable et est une illustration du manque d'exemplarité qui peut être reproché dans certains cas au sport professionnel. Il montre aussi le peu de cas que fait une sportive de l'honneur que représente le fait de porter le maillot de l'équipe de France dans une compétition et particulièrement lors d'un championnat du monde. M. Bruno Bourg-Broc demande à M. le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative quelle est son appréciation d'une telle situation et s'il ne conviendrait pas que les règlements des fédérations sportives prévoient l'obligation pour les sportifs de participer aux épreuves pour lesquelles ils sont sélectionnés en équipe de France (sauf blessure, maladie ou raison grave ou impérative), afin de mettre en avant les valeurs sportives et nationales au lieu de considérations pécuniaires.

Réponse publiée le 11 octobre 2005

La participation aux compétitions sportives internationales des sportifs de haut niveau au sein de l'équipe de France s'inscrit dans le cadre d'une stratégie élaborée en commun avec la direction technique nationale de chaque discipline concernée. La représentation de la France lors des compétitions sportives internationales repose sur le talent individuel des participants parvenus au meilleur niveau de performance mondiale dont l'appréciation relève de la compétence de la direction technique nationale concernée. L'évaluation du niveau de la sportive dont le cas est évoqué par l'honorable parlementaire, qui avait réalisé les minima imposés par la sélection en vue du championnat du monde d'athlétisme de 2005, se situait entre la 15e et la 20e place mondiale. Compte tenu du potentiel actuel de l'intéressée, qui autorise l'espoir d'une accession à un podium dans les années à venir, la préférence fédérale s'est portée, en accord avec cette sportive, sur le projet d'une participation de sa part au championnat d'Europe d'athlétisme en 2006. Ce choix, arrêté après échanges avec l'intéressée, ménage, à court terme, les meilleures chances de réussite pour cette athlète sur la scène sportive internationale. Le degré d'exigence requis par la spécialité du marathon, qui impose aux athlètes de prévoir de deux à trois mois de récupération à l'issue de chaque participation au plus haut niveau de la compétition, justifie que les choix les plus appropriés soient effectués en toute connaissance de la situation individuelle de ces derniers, dans l'intérêt même de leur intégrité physique et psychique.

Données clés

Auteur : M. Bruno Bourg-Broc

Type de question : Question écrite

Rubrique : Sports

Ministère interrogé : jeunesse et sports

Ministère répondant : jeunesse et sports

Dates :
Question publiée le 26 juillet 2005
Réponse publiée le 11 octobre 2005

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