baccalauréat
Question de :
M. Hervé Novelli
Indre-et-Loire (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Hervé Novelli souhaiterait attirer l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les inquiétudes exprimées par un certain nombre de parents concernant le libellé d'un sujet proposé aux élèves de première - série L - lors des épreuves de français. Parmi les sujets proposés, une question demandait aux candidats de « dégager des arguments en faveur de l'autorisation de l'IVG en France ». La teneur de ce sujet a suscité une vive et légitime inquiétude compte tenu du caractère très sensible de la question de l'IVG. Cette question semble très éloignée du rôle de cette épreuve, qui consiste à vérifier les connaissances de la langue française, et aborde un sujet de manière univoque pouvant heurter la liberté de conscience. Il souhaiterait obtenir des précisions sur les modalités de choix d'un tel sujet et les mesures qu'il envisage de mettre en oeuvre pour éviter à l'avenir ce genre de question.
Réponse publiée le 8 novembre 2005
Le sujet de l'épreuve anticipée d'enseignement scientifique du baccalauréat en sciences de la vie et de la Terre destiné aux élèves de la série Littéraire proposait, au choix, un exercice portant sur le thème « procréation, maîtrise de la reproduction ». Une des questions, fondée sur un court extrait du journal Le Monde du jeudi 9 décembre 2004, demandait aux candidats de dégager l'argumentation donnée par cet article en faveur de l'autorisation légale de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) en France. Le barème attribuait deux points sur vingt à cette partie du sujet. Cette question a soulevé de nombreuses interrogations. Il convient pour autant de relever que le thème de la question s'inscrivait dans le programme de sciences de la vie et de la Terre et que seule la capacité à restituer des connaissances et à raisonner scientifiquement devait être évaluée. Par ailleurs, et c'est essentiel, pour les correcteurs, les références éthiques de chaque candidat en la matière n'entraient nullement dans les critères d'appréciation de la réponse. Cependant le choix du texte et de la formulation de la question a pu heurter la sensibilité de certains candidats, ou troubler certaines familles. Par conséquent, le ministre a rappelé à l'inspection générale de l'éducation nationale et aux recteurs d'académie leurs responsabilités respectives dans le choix des sujets en insistant sur la nécessité de ne pas retenir des sujets qui, dans leur conception ou leur formulation, pourraient heurter la sensibilité des candidats ou mettre les correcteurs en difficulté.
Auteur : M. Hervé Novelli
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement secondaire
Ministère interrogé : éducation nationale
Ministère répondant : éducation nationale
Dates :
Question publiée le 9 août 2005
Réponse publiée le 8 novembre 2005