Question écrite n° 72158 :
pharmaciens

12e Législature

Question de : M. Yvan Lachaud
Gard (1re circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Yvan Lachaud attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les dossiers concernant les pharmaciens d'officine. Á l'heure de l'application de la réforme de l'assurance maladie et de la nécessaire maîtrise des dépenses, les pharmaciens attendent la mise en place des ouvertures annoncées sur l'élargissement de leur champ de compétences : leur contribution concrète au volet thérapeutique du DMP et leur engagement dans le suivi thérapeutique au service du patient et des autres professionnels de santé ; leur rôle au coeur du système de soins de proximité, comme pivot du maintien à domicile ; le développement de la prescription pharmaceutique qui implique de faire évoluer la relation pharmacien-médecin ; la reconnaissance de leur valeur ajoutée renforcée, avec la préparation de l'entreprise officinale et des groupements aux enjeux économiques et éthiques de demain et la restructuration indispensable du réseau. En conséquence, il le prie de bien vouloir lui indiquer quelle réflexion le Gouvernement entend mener sur ce sujet.

Réponse publiée le 4 avril 2006

L'évolution du métier de pharmacien d'officine tend à transformer le distributeur de médicaments en un véritable partenaire du processus de soins. Pour devenir ce professionnel de santé, le pharmacien d'officine doit s'adapter aux nouvelles missions qui sont notamment centrées sur la recherche de l'optimisation du traitement prescrit, par le médecin, au patient. Dans le cadre de cette démarche, et pour utiliser au mieux ses compétences, le pharmacien peut s'appuyer sur l'opinion pharmaceutique. Ce concept consiste à effectuer une analyse de l'ordonnance en y associant la mémoire de l'acte de dispensation tout en respectant le système d'assurance qualité mis en place. Ainsi, le suivi pertinent de l'analyse pharmaceutique peut conduire à soulever des problèmes iatrogéniques et à proposer au médecin de modifier sa prescription pour un traitement plus adapté. La prescription pharmaceutique, qui pourrait s'envisager pour certains traitements ou renouvellements de traitements qui ne nécessitent pas d'examen médical, doit faire l'objet d'une étude approfondie pour permettre d'en déterminer le service rendu, le cadre, les limites et l'articulation avec celle du médecin, dans une optique de santé publique. En ce qui concerne le réseau pharmaceutique, on constate qu'il est actuellement globalement satisfaisant et répond aux besoins de la population. Il apparaît selon les études menées par la profession que deux pharmaciens sur cinq exercent en milieu rural. Cette répartition géographique permet ainsi au pharmacien de se trouver au coeur même du système de soins de proximité et d'être incontestablement un acteur privilégié du maintien à domicile. Enfin, en ce qui concerne les enjeux économiques, la survie de l'entreprise officinale est un souci permanent lors des négociations qui ont lieu régulièrement avec l'ensemble de la profession. Ainsi, lors des récentes négociations qui ont eu lieu en novembre et décembre 2005, les efforts demandés aux pharmaciens d'officine ont été compensés par l'abandon du TFR généralisé puis par la mise en place, par voie conventionnelle d'une indemnité de 75 euros par nuit, dimanche ou jour férié de garde.

Données clés

Auteur : M. Yvan Lachaud

Type de question : Question écrite

Rubrique : Pharmacie et médicaments

Ministère interrogé : santé et solidarités

Ministère répondant : santé et solidarités

Dates :
Question publiée le 9 août 2005
Réponse publiée le 4 avril 2006

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