Question écrite n° 72169 :
médecine du travail

12e Législature

Question de : M. Yvan Lachaud
Gard (1re circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Yvan Lachaud attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur la visite médicale du travail. Un décret paru au Journal officiel le 30 juillet 2004 a modifié la périodicité de la visite médicale, qui est passée de douze mois à vingt-quatre mois, excepté pour les salariés soumis à une surveillance médicale renforcée. Or l'organisme qui gère la médecine du travail dans certains départements continue d'adresser aux entreprises des factures annuelles pour des visites qui ne sont plus effectuées et qui sont facturées de 50 euros à 65 euros (hors taxe) par salarié. En conséquence, il le prie de bien vouloir lui indiquer quelles mesures le Gouvernement compte prendre sur ce sujet. - Question transmise à M. le ministre délégué à l'emploi, au travail et à l'insertion professionnelle des jeunes.

Réponse publiée le 11 octobre 2005

L'attention du Gouvernement a été appelée sur les procédures de financement de la médecine du travail et les contraintes économiques que ce financement fait peser sur les entreprises. La participation de l'entreprise aux dépenses du service interentreprises de santé au travail couvre une prestation globale comprenant des examens médicaux, susceptibles d'intervenir à tout moment, et une analyse des risques du milieu de travail assurée tant par le médecin du travail que par des intervenants en prévention des risques professionnels disposant de compétences dans les domaines médicaux, techniques ou organisationnels. C'est d'ailleurs l'action du médecin du travail sur le milieu de travail, dans cette approche pluridisciplinaire, qui représente l'apport fondamental du service de santé au travail aux entreprises adhérentes. La modulation de la périodicité des examens médicaux, allant de un à deux ans selon la nature de la surveillance médicale, simple ou renforcée, est une réorganisation fonctionnelle de la médecine du travail qui a été mise en place pour permettre au médecin du travail de réaliser pleinement son action correctrice sur le milieu de travail, action qui sert, en retour, la surveillance médicale individuelle des salariés et le conseil aux employeurs et travailleurs en matière de santé, de sécurité et d'hygiène au travail. Il ne s'agit pas d'une mesure à vocation économique, bien que le Gouvernement ait veillé à ce que la réforme de la médecine du travail, achevée avec la publication du décret du 28 juillet 2004, n'induise pas de frais supplémentaires pour les entreprises. Si la réforme de structure de la médecine du travail comporte d'importantes innovations, elle n'a en rien modifié la question du financement des services de santé au travail dont le principe demeure fixé par la loi fondatrice de 1946, la loi précisant uniquement que les dépenses des services de santé au travail interentreprises sont prises en charge par les entreprises adhérentes proportionnellement à l'effectif salarié. L'appel de fonds auquel procède le service de santé au travail pour prendre en charge les frais de médecine du travail est organisé librement par le service et il n'y a pas lieu de le rapporter à un nombre ni à une périodicité d'examens médicaux.

Données clés

Auteur : M. Yvan Lachaud

Type de question : Question écrite

Rubrique : Travail

Ministère interrogé : santé et solidarités

Ministère répondant : emploi, travail et insertion professionnelle des jeunes

Dates :
Question publiée le 9 août 2005
Réponse publiée le 11 octobre 2005

partager