Réponse publiée le 20 décembre 2005

Les incidents de dépressurisation sont des événements très rares en transport aérien public. Cela est lié en grande partie aux précautions prises dans la conception des avions modernes qui comportent deux systèmes automatiques capables de se remplacer mutuellement en cas de défaillance, complétés par un troisième système de secours manuel. Un dispositif d'alarmes alerte les équipages des défaillances éventuelles pour leur permettre d'appliquer les procédures prévues à cet effet. Les conséquences des pannes des systèmes de pressurisation sont pour la plupart mineures et peuvent tout au plus entraîner, dans de rares cas, un besoin de descente rapide lorsque la pressurisation du fuselage ne peut plus être maintenue. Les pilotes sont régulièrement entraînés à effectuer les manoeuvres correspondantes au simulateur et l'avion est muni de masques à oxygène en quantité suffisante pour permettre à tous les membres d'équipage et à tous les passagers de respirer correctement, le temps de rétablir une pression suffisante dans l'avion. Au cours des douze dernières années (de 1992 à 2004), la compagnie Air France a recensé en vol commercial seulement sept événements relatifs à un défaut de pressurisation, dont un seul s'est traduit par une dépressurisation effective ayant nécessité une descente d'urgence. Ce chiffre est à rapprocher des presque dix millions d'heures de vol effectuées par la compagnie durant la même période.