Réponse publiée le 6 décembre 2005

La France est très attentive au sort des communautés chrétiennes d'Iraq, dont l'histoire se confond avec les origines du christianisme. Elle entretient un dialogue régulier et confiant avec ses représentants. Le Président de la République a reçu le 16 mai 2005 le patriarche chaldéen, Mgr Emmanuel Delly. Mme Pascale Icho Warda, à l'époque ministre iraquienne des déplacés et réfugiés, de confession assyrienne, avait en août 2004 rencontré les autorités françaises. La France a condamné avec la plus grande fermeté les attentats meurtriers dont plusieurs lieux de culte chrétiens ont été la cible, comme elle condamne toutes les violences qui touchent indifféremment les civils iraquiens quelle que soit leur confession. Elle est consciente de l'exode qui frappe les chrétiens d'Iraq en raison de l'insécurité qui règne dans ce pays et de leur situation précaire dans les pays d'accueil. Elle est prête à examiner au niveau de l'Union européenne les mesures qui pourraient être prises afin de leur venir en aide. Elle appelle l'ensemble des Iraquiens à s'unir contre la violence et à promouvoir les valeurs de tolérance et de concorde. Toutes les communautés doivent trouver leur place au sein d'un Iraq démocratique et pacifié, qui garantisse à chacun l'exercice des libertés civiles et de culte. L'association de l'ensemble des composantes de la société iraquienne au processus politique en cours est essentielle pour assurer un retour à la stabilité. La France, avec ses partenaires, est disposée à appuyer les efforts déployés par les Iraquiens en ce sens.