Question écrite n° 74872 :
politique du logement

12e Législature
Question signalée le 9 mai 2006

Question de : Mme Martine Aurillac
Paris (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Mme Martine Aurillac appelle l'attention de M. le ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement sur les loges de gardien d'immeuble. Dans le cadre des ventes à la découpe, il semblerait que les loges de gardien soient privatisées. En effet, le découpeur commencerait à céder la loge à un comparse et, le syndicat étant ainsi créé, consentirait un bail de celle-ci au syndicat en y insérant les clauses de son choix (loyer, charges, durée, etc.). Les locataires souhaitant acquérir l'appartement qu'ils occupent souvent depuis plusieurs années, en vertu de leur droit de préemption, seraient mis devant le fait accompli. Ils auraient le choix ou de ne pas acheter et partir, ou d'acquérir leur appartement dans un immeuble privé de loge de gardien et grevé des charges inhérentes au bail consenti par le découpeur. Aussi, elle lui demande s'il serait envisageable soit d'interdire la cession de lots affectés, préalablement à la découpe, à la gestion de l'immeuble, et occupés par le personnel en vertu de son contrat de travail, soit de soumettre au droit de préemption existant pour la première cession consécutive à la division de l'immeuble (loi du 31 décembre 1975) la première cession de ces lots au profit du syndicat de copropriété, ce qui n'est pas possible actuellement, le syndicat étant une personne morale.

Réponse publiée le 16 mai 2006

La vente par lots d'un immeuble, qu'il n'est pas question d'interdire, se traduit inévitablement par la mise en copropriété de cet immeuble ; ceci a pour corollaire la création d'un syndicat de copropriétaires qui doit prendre toutes ses décisions en assemblée générale, en vertu de l'article 17 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis. Dès lors, c'est au syndicat des copropriétaires réunis en assemblée générale qu'il appartient de décider de l'opportunité du maintien de l'emploi d'un gardien d'immeuble, au regard, notamment, d'une part de son coût, d'autre part des avantages apportés aux copropriétaires par la présence d'un gardien. Une action en amont au stade de la vente à la découpe, outre une grande complexité, n'empêcherait en rien le syndicat de décider ultérieurement la suppression de l'emploi de gardien et la « privatisation », par vente ou mise en location, de la loge de gardien.

Données clés

Auteur : Mme Martine Aurillac

Type de question : Question écrite

Rubrique : Logement

Ministère interrogé : emploi, cohésion sociale et logement

Ministère répondant : emploi, cohésion sociale et logement

Signalement : Question signalée au Gouvernement le 9 mai 2006

Dates :
Question publiée le 4 octobre 2005
Réponse publiée le 16 mai 2006

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