baccalauréat
Question de :
M. Rodolphe Thomas
Calvados (2e circonscription) - Union pour la Démocratie Française
M. Rodolphe Thomas attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le thème du sujet du baccalauréat 2005 de la section littéraire, dans la matière sciences de la vie et de la terre (SVT), portant sur l'interruption volontaire de grossesse. Lors de ces épreuves, il a été demandé aux élèves de « dégager des arguments en faveur de l'autorisation de l'interruption volontaire de grossesse en France ». Suite aux multiples inquiétudes exprimées par nombre de parents d'élèves, enseignants et associations, il souhaite connaître les mesures qu'il entend prendre afin d'éviter à l'avenir le choix de tels libellés de sujets ayant trait à des notions d'ordre moral et susceptibles d'heurter la liberté de conscience et la sensibilité des candidats.
Réponse publiée le 8 novembre 2005
Le sujet de l'épreuve anticipée d'enseignement scientifique du baccalauréat en sciences de la vie et de la Terre destiné aux élèves de la série Littéraire proposait, au choix, un exercice portant sur le thème « procréation, maîtrise de la reproduction ». Une des questions, fondée sur un court extrait du journal Le Monde du jeudi 9 décembre 2004, demandait aux candidats de dégager l'argumentation donnée par cet article en faveur de l'autorisation légale de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) en France. Le barème attribuait deux points sur vingt à cette partie du sujet. Cette question a soulevé de nombreuses interrogations. Il convient pour autant de relever que le thème de la question s'inscrivait dans le programme de sciences de la vie et de la Terre et que seule la capacité à restituer des connaissances et à raisonner scientifiquement devait être évaluée. Par ailleurs, et c'est essentiel, pour les correcteurs, les références éthiques de chaque candidat en la matière n'entraient nullement dans les critères d'appréciation de la réponse. Cependant le choix du texte et de la formulation de la question a pu heurter la sensibilité de certains candidats, ou troubler certaines familles. Par conséquent, le ministre a rappelé à l'inspection générale de l'éducation nationale et aux recteurs d'académie leurs responsabilités respectives dans le choix des sujets en insistant sur la nécessité de ne pas retenir des sujets qui, dans leur conception ou leur formulation, pourraient heurter la sensibilité des candidats ou mettre les correcteurs en difficulté.
Auteur : M. Rodolphe Thomas
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement secondaire
Ministère interrogé : éducation nationale
Ministère répondant : éducation nationale
Dates :
Question publiée le 11 octobre 2005
Réponse publiée le 8 novembre 2005