associations des pupilles de l'enseignement public
Question de :
M. Jean-Sébastien Vialatte
Var (7e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean-Sébastien Vialatte souhaite appeler l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la baisse de la dotation allouée en 2005 à la fédération générale des pupilles de l'enseignement public. Reconnue d'utilité publique depuis 1919, la fédération assure une mission de service public d'éducation aux côtés du ministère. Elle contribue notamment à la scolarisation, l'accompagnation éducatif ou thérapeutique de milliers d'élèves en situation de handicap ou en difficulté sociale. Pour exercer cette mission, elle peut s'appuyer sur la compétence d'enseignants détachés ou mis à disposition. Or, depuis 1987, les conditions budgétaires sont de plus en plus difficiles bien que les conventions signées avec le ministère aient permis d'assurer la continuité des actions. En 2003, la réduction de 10 % de la subvention ministérielle a entraîné la suppression de 8 postes de détachés. L'annonce d'un nouveau gel de 7 % des crédits pour 2005 a créé de vives inquiétudes auprès des associations. Aussi, il lui demande de lui indiquer les mesures qu'il entend prendre afin de pérenniser le réseau associatif pour la poursuite de ses missions.
Réponse publiée le 29 novembre 2005
Le montant de la subvention accordée en 2005 à la Fédération générale des associations départementales des pupilles de l'éducation nationale a été fixé en tenant compte du budget de l'État et de ses contraintes. Il est en effet prévu, aux termes de la convention passée le 28 avril 2005 avec la fédération, que en cas de gel budgétaire excédant 20 % des crédits de subventions, une diminution de la subvention, dans la limite de 7 % du montant initial figurant dans la convention pluriannuelle d'objectifs, peut être opérée. Or, le choix du Gouvernement de respecter ses engagements européens et le plafond de dépenses voté par le Parlement l'a conduit à procéder à une mise en réserve garantissant ce respect. Le niveau de cette mise en réserve oblige à recourir à la possibilité de réduire le niveau de subvention accordé aux pupilles par rapport à celui initialement fixé, tout en le maintenant au-dessus du niveau qui correspondrait à une application mécanique de la mise en réserve. Ainsi, le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, bien que conscient des difficultés que cette réduction peut impliquer pour l'association des pupilles, a souhaité que le niveau de la subvention soit suffisamment haut pour garantir la continuité des actions conduites par l'association. Le soutien du ministère - auquel s'ajoute la mise à disposition de 70 agents - s'élève donc à 2 222 564 euros pour 2005. Il représente un effort et une reconnaissance incontestables. S'agissant des personnels mis à disposition, la loi organique relative aux lois de finances impose désormais que les personnels soient rémunérés par un programme d'action et assument des missions directement liées à ce programme. Compte tenu de cette contrainte qui contribue à améliorer la lisibilité et la sincérité des lois de finances, le Gouvernement a souhaité que l'ensemble des ministères remplace, autant que faire se peut, les mises à disposition de personnel auprès d'organismes tiers par des détachements dans ces mêmes organismes. La contribution de l'éducation nationale au fonctionnement des pupilles n'en sera pas affectée puisque la subvention versée aux pupilles sera ajustée pour tenir compte de la charge additionnelle que représentent les personnels détachés. Cette solution, qui garantit le maintien des moyens mis à la disposition de l'association, permettra aussi une meilleure gestion des ressources humaines pour les personnels et une souplesse accrue de ses moyens pour l'association.
Auteur : M. Jean-Sébastien Vialatte
Type de question : Question écrite
Rubrique : Associations
Ministère interrogé : éducation nationale
Ministère répondant : éducation nationale
Dates :
Question publiée le 18 octobre 2005
Réponse publiée le 29 novembre 2005