Question écrite n° 76162 :
taux

12e Législature

Question de : M. Michel Hunault
Loire-Atlantique (6e circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Michel Hunault * attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'importante préoccupation soulevée par les incertitudes soulevées par la reconduction du taux réduit de TVA actuellement en vigueur dans le bâtiment. Le taux à 5,5 % a permis de soutenir l'activité artisanale et la création d'emplois. Le retour au taux standard de TVA, 19,6 %, engendrerait une hausse substantielle des coûts des travaux d'entretien et d'amélioration pour l'habitat. Ce renchérissement pourrait freiner le nombre de mise en chantiers, et avoir des conséquences dommageables pour l'emploi du secteur du bâtiment. Il lui demande quelles mesures entend prendre le Gouvernement pour convaincre ses partenaires européens de reconduire le taux réduit de TVA pour le bâtiment et assurer sa pérennité.

Réponse publiée le 21 mars 2006

La directive communautaire 1999/85/CE du 22 octobre 1999 modifiée a autorisé les États membres à appliquer, à titre expérimental pour une durée de trois ans, prorogée depuis jusqu'au 31 décembre 2005, un taux réduit de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à certains services à forte intensité de main-d'oeuvre. Les effets globalement bénéfiques de cette expérience, qui permet à la France d'appliquer le taux réduit de la TVA aux travaux portant sur les logements achevés depuis plus de deux ans et aux services d'aide à la personne à domicile, ont été établis. Dans le cadre des négociations relatives à la proposition de directive de la Commission du 23 juillet 2003 sur le champ d'application des taux réduits, la priorité du Gouvernement était donc d'obtenir, notamment, la poursuite de l'application du taux réduit à ces services au-delà de l'échéance de 2005. Le compromis politique intervenu lors du conseil Ecofin du 24 janvier 2006 sous la présidence autrichienne, auquel l'ensemble des États membres a désormais donné son accord, apporte sur ce point satisfaction à la France en ce qu'il permet de poursuivre pour une durée de cinq ans à compter du 1er janvier 2006 l'application du taux réduit de 5,5 % aux travaux portant sur les logements de plus de deux ans (art. 279-0 bis du code général des impôts) ainsi qu'aux services rendus à la personne (i de l'article 279 du même code).

Données clés

Auteur : M. Michel Hunault

Type de question : Question écrite

Rubrique : Tva

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 18 octobre 2005
Réponse publiée le 21 mars 2006

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