Question écrite n° 76350 :
politique de l'emploi

12e Législature

Question de : M. Hervé Novelli
Indre-et-Loire (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Hervé Novelli souhaite attirer l'attention de M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales sur les inquiétudes exprimées par les professionnels de la coiffure en salon concernant les nouvelles dispositions issues de la loi relative au développement des services à la personne. Cette loi comporte diverses mesures spécifiques en faveur des entreprises de services à la personne agréées, qui réalisent des prestations à domicile au profit de personnes dépendantes. Cela se traduit notamment par une réduction du taux de TVA, des exonérations fiscales, des exonérations de cotisations sociales patronales... Dans ce cadre, les entreprises agréées de coiffure exerçant à domicile vont bénéficier, sous certaines conditions, de ce dispositif plus avantageux que la coiffure en salon. Ainsi au sein d'une même profession, se creuse un fossé entre la coiffure en salon et la coiffure à domicile, l'une supportant la charge d'une profession réglementée, l'autre bénéficiant d'allègements financiers et n'obéissant pas aux mêmes contraintes réglementaires. Il souhaiterait connaître les mesures qu'il envisage de prendre afin d'assurer l'égalité de traitement de ces deux types d'entreprises.

Réponse publiée le 22 novembre 2005

Plusieurs études économiques font état de besoins grandissants dans le secteur des services à domicile du fait de l'évolution des modes de vie et du vieillissement de la population. La loi n° 2005-841 du 26 juillet 2005 relative au développement des services à la personne a pour objectifs de dynamiser l'offre de services, répondant ainsi aux attentes et aux besoins des citoyens, et de permettre d'exploiter un gisement important de créations d'emplois. Les dispositifs d'exonérations fiscales et sociales prévus dans le plan de développement des services à la personne visent à étendre le marché des services à domicile en facilitant son accès à des personnes qui, pour des raisons de coût, ne pouvaient pas y accéder. Les rémunérations des salariés qui sont employés par des associations ou des entreprises agréées sont exonérées de charges patronales. Un agrément est délivré au regard de critères de qualité de service et à condition que l'association ou l'entreprise se consacre exclusivement aux activités mentionnées à l'article L. 129-1 du code du travail. Un décret, en cours d'élaboration, doit préciser le contenu de ces activités. Les unions et organisations professionnelles directement concernées par la loi relative au développement des services à la personne ont été consultées. À ce stade, l'activité de coiffure à domicile pour les seules personnes dépendantes bénéficierait du dispositif d'allégement de charges sociales et fiscales. Cette limitation du champ des bénéficiaires de la prestation de service permet ainsi de diminuer très notablement les risques de distorsion de concurrence. Toutefois, le Gouvernement restera très attentif, grâce à des évaluations futures du dispositif, à ce que les intérêts des entreprises, notamment pour les plus petites d'entre elles, soient préservés. Enfin, en ce qui concerne l'affectation d'un taux réduit de TVA au secteur de la coiffure, la Commission européenne avait présenté le 16 juillet 2003 une proposition de directive visant à harmoniser les règles sur les taux réduits. Toutefois, les États membres divergent encore sur les secteurs à retenir. Aussi les priorités du Gouvernement demeurent-elles la pérennisation de l'application du taux réduit aux travaux dans le bâtiment et aux services d'aide à domicile à la personne.

Données clés

Auteur : M. Hervé Novelli

Type de question : Question écrite

Rubrique : Emploi

Ministère interrogé : PME, commerce, artisanat et professions libérales

Ministère répondant : PME, commerce, artisanat et professions libérales

Dates :
Question publiée le 25 octobre 2005
Réponse publiée le 22 novembre 2005

partager