Question écrite n° 76365 :
carte européenne de stationnement

12e Législature

Question de : M. Jean-Luc Préel
Vendée (1re circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Jean-Luc Préel interroge M. le ministre de la santé et des solidarités sur les conditions d'autorisation de stationnement sur des emplacements réservés aux personnes handicapées. Le macaron GIC (grand invalide civil) devenu CEC (carte européenne de circulation) de couleur bleue depuis le 1er janvier 2000 peut être accordée aux personnes titulaires de la carte d'invalidité (ce qui suppose un taux d'incapacité égal ou supérieur à 80 %). Si la carte d'invalidité ne donne pas automatiquement droit à la CEC, elle est nécessaire pour pouvoir y prétendre. De nombreuses personnes présentant un handicap important et ayant de graves difficultés à se déplacer pour des raisons cardiaques ou de mobilité doivent pouvoir bénéficier de facilités de stationnement dans les places réservées sans les autres avantages de l'invalidité à 80 %. D'ailleurs, la loi de modernisation sociale (art. 86) du 17 janvier 2002, publiée au JO du 18 janvier 2002, prévoit que les places de stationnement destinées aux personnes handicapées seront désormais aussi accessibles, sur décision du maire, aux titulaires de la carte « station debout pénible ». Un décret devait fixer les conditions d'applications. Il l'interroge pour savoir à quelle date sortira ce décret. - Question transmise à M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille.

Réponse publiée le 3 janvier 2006

En l'état actuel de la réglementation, la carte européenne de stationnement, qui a remplacé, depuis le 1er janvier 2000, le macaron GIC (grand invalide civil), peut être attribuée par le préfet, sur leur demande, aux personnes titulaires de la carte d'invalidité, dont le taux d'invalidité est au moins égal à 80 %, après examen de leur situation. La loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale, concernant le droit de stationnement réservé aux personnes handicapées, avait également ouvert aux maires la possibilité d'accorder aux personnes titulaires de la carte « station debout pénible » une autorisation de stationner, dans leur commune, sur les emplacements réservés aux personnes handicapées. Cependant, il est apparu, dans le cadre de la réflexion conduite sur la simplification des démarches administratives, que ces nouvelles dispositions pouvaient se révéler d'application complexe pour les maires, les services chargés de les mettre en oeuvre et les usagers, dans la mesure où l'autorisation de stationnement n'était valable que pour une seule commune. C'est pourquoi l'article 65 de la loi du 11 février 2005 a supprimé les dispositions contenues dans la loi de modernisation sociale qui prévoyaient la possibilité pour les maires d'accorder des autorisations de stationner sur des emplacements réservés aux personnes titulaires de la carte « station debout pénible ». Cet article prévoit, en revanche, que toute personne atteinte d'un handicap qui réduit de manière importante et durable sa capacité et son autonomie de déplacement à pied ou qui impose qu'elle soit accompagnée d'une tierce personne dans ses déplacements, peut obtenir une carte de stationnement pour personne handicapée. Cette carte sera délivrée par le préfet conformément à l'avis du médecin chargé de l'instruction de la demande. Par ailleurs, il est également prévu que les organismes utilisant un véhicule destiné au transport collectif des personnes handicapées peuvent recevoir une telle carte. Les conditions d'application de ces dispositions seront fixées par un décret en Conseil d'État. Ce décret, qui a reçu un avis du Conseil national consultatif des personnes handicapées le 24 août dernier, sera publié prochainement.

Données clés

Auteur : M. Jean-Luc Préel

Type de question : Question écrite

Rubrique : Handicapés

Ministère interrogé : santé et solidarités

Ministère répondant : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille

Dates :
Question publiée le 25 octobre 2005
Réponse publiée le 3 janvier 2006

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