Question écrite n° 77359 :
détenus

12e Législature

Question de : M. Jean-Claude Bois
Pas-de-Calais (13e circonscription) - Socialiste

M. Jean-Claude Bois appelle l'attention de M. le ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement à propos des budgets de formation des détenus. Un gel de crédit a causé la cessation des formations et du travail en prison. Les conséquences sont majeures pour les détenus qui sont payés 2,26 EUR de l'heure ce qui leur permet de mieux appréhender leur sortie pourvu d'un revenu mais surtout d'une qualification. Grâce à cette formation, de nombreux stagiaires trouvent un emploi à leur sortie de prison. La réinsertion n'est donc plus à démontrer autant que la prévention à la récidive. Sachant que cette mesure entraîne l'inactivité et tous les problèmes inhérents dans le monde carcéral, il lui demande de surseoir à cette décision afin que les détenus puissent travailler, se former et ainsi trouver plus facilement un contrat de travail à leur sortie. - Question transmise à M. le ministre délégué à l'emploi, au travail et à l'insertion professionnelle des jeunes.

Réponse publiée le 12 décembre 2006

L'attention du Gouvernement a été appelée sur les difficultés financières rencontrées dans la mise en oeuvre d'actions de formation professionnelle concourant à la réinsertion des personnes placées sous main de justice au titre du programme insertion, réinsertion, lutte contre l'illettrisme (IRILL) pour l'année 2005. En 2005, compte tenu des contraintes pesant sur la dépense publique, le Gouvernement approfondi la réalité des engagements financiers restant à couvrir. Ce gel a effectivement suscité des craintes relatives à la pérennité des actions mises en oeuvre par les structures conventionnées sur ce programme. Les crédits ont finalement permis de couvrir la totalité des dépenses. Pour 2006, le dispositif IRILL est inscrit en loi de finances au titre du programme 103 « Accompagnement des mutations économiques, sociales et démographiques », pour un montant de 19,06 MEUR. Cette année, les crédits nécessaires à la mise en oeuvre de la politique en faveur de la formation professionnelle des personnes placées sous main de justice ont pu être délégués aux directions régionales du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle dans la deuxième quinzaine du mois de janvier.

Données clés

Auteur : M. Jean-Claude Bois

Type de question : Question écrite

Rubrique : Système pénitentiaire

Ministère interrogé : emploi, cohésion sociale et logement

Ministère répondant : emploi, travail et insertion professionnelle des jeunes

Dates :
Question publiée le 1er novembre 2005
Réponse publiée le 12 décembre 2006

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