Question écrite n° 78162 :
coopératives

12e Législature

Question de : M. Jean-Paul Garraud
Gironde (10e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Jean-Paul Garraud attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les difficultés rencontrées par les coopératives agricoles. En effet, le projet de loi relatif aux PME-PMI voté l'été dernier par la représentation nationale a créé des groupements d'employeurs sous forme de coopérative. Cependant, il semble que les coopératives agricoles aient été exclues de cette disposition, contre l'avis même de la commission mixte paritaire et contre la demande unanime des différentes familles coopératives. Les CUMA, qui représentent plus de 2 000 agriculteurs dans le département de la Gironde, sont intéressées par la possibilité de développer en leur sein des groupements d'employeurs. Cette mesure, qui ne coûte rien à l'État, favoriserait le développement de l'emploi. Sur un plan technique, rien ne justifie l'exclusion des coopératives agricoles. Il est important que soit supprimée cette exception agricole. Il lui demande quelles mesures peuvent être prises en ce sens.

Réponse publiée le 27 décembre 2005

La loi n° 2005-882 du 2 août 2005 relative aux petites et moyennes entreprises (PME-PMI) prévoit d'ores et déjà des dispositions destinées à faciliter la création de groupements d'employeurs sous forme coopérative mais elle exclut le secteur agricole. En effet, plusieurs organisations professionnelles agricoles, craignant de voir les groupements d'employeurs existant dans le monde agricole déstabilisés par cette nouvelle disposition, n'ont pas souhaité qu'elle soit ouverte pour le secteur agricole. Le Gouvernement a donc proposé au Parlement de rediscuter le cas particulier du secteur agricole dans le cadre du débat sur le projet de Loi d'orientation agricole (LOA). Le débat qui s'est tenu au cours de ces dernières semaines à l'Assemblée nationale, puis au Sénat a finalement conduit à autoriser les CUMA, mais pas les autres coopératives agricoles, à développer, au bénéfice exclusif de leurs membres, des activités de groupement d'employeurs. La petite loi issue du Sénat prévoit que cette prestation complémentaire sera plafonnée à un pourcentage maximum de la masse salariale de chaque CUMA qui sera fixée par décret. Par contre, afin de ne pas créer de distorsion de concurrence avec les autres groupements d'employeurs, les allégements de charges sociales liés à cette activité ne seront pas applicables aux CUMA. Cet encadrement constitue une garantie raisonnable pour éviter une dérive au regard de l'objet social des coopératives. Il permet un bon équilibre, ce qui a conduit le Gouvernement à soutenir cette disposition qui satisfait, par ailleurs, la fédération nationale des CUMA. Pour qu'elle devienne définitive, il revient au Parlement d'adopter cette disposition après le travail de la commission mixte paritaire.

Données clés

Auteur : M. Jean-Paul Garraud

Type de question : Question écrite

Rubrique : Agriculture

Ministère interrogé : agriculture et pêche

Ministère répondant : agriculture et pêche

Dates :
Question publiée le 15 novembre 2005
Réponse publiée le 27 décembre 2005

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