allocations de logement
Question de :
M. Bruno Gilles
Bouches-du-Rhône (5e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Bruno Gilles appelle l'attention de M. le ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement sur les difficultés rencontrées par les travailleurs indépendants dans l'attribution de aides au logement. Lorsque les revenus annuels d'un travailleur indépendant sont nuls ou négatifs, ce dernier ne peut prétendre à aucune aide locative au logement. Or les cotisations sont calculées sur la base des revenus N - 2. Par ailleur, des revenus nets négatifs peuvent se produire lors de pertes de marchés importantes pour une petite entreprise débutante. La CAF des Bouches-du-Rhône a décidé de créer arbitrairement des revenus fictifs d'un montant de 9 200 euros lorsqu'un travailleur indépendant a des revenus nets ou négatifs l'empêchant ainsi d'accéder à ces aides. Aussi, il souhaite connaître la légitimité de cette mesure qui pénalise lourdement les travailleurs indépendants.
Réponse publiée le 7 mars 2006
Les revenus pris en compte pour le calcul des aides personnelles au logement sont en règle générale les revenus nets catégoriels perçus par les ménages pendant l'année civile de référence (n-1), c'est-à-dire l'année précédant la période de paiement qui s'étend du 1er juillet de l'année n au 30 juin de l'année n+1. Une évaluation forfaitaire des ressources est effectuée dans des cas très particuliers. Elle s'applique aux personnes qui ont une activité professionnelle, soit lors de leur première demande d'aide si elles ont déclaré n'avoir disposé au cours de l'année n-1 que de ressources inférieures à 812 fois le SMIC horaire brut, soit lors du renouvellement du droit au 1er juillet si elles n'ont déclaré aucune ressource. Dans ces deux cas, l'aide n'est pas calculée à partir des revenus de l'année (n-1) mais sur la base d'une évaluation qui vise à apprécier plus justement les revenus réels de l'allocataire au moment où il perçoit l'aide. Ainsi, pour les salariés, c'est le dernier salaire connu qui est pris en compte. Pour les travailleurs indépendants, dont il n'est pas possible de connaître précisément les ressources, un revenu forfaitaire est retenu. Son niveau équivalait à l'origine à un revenu mensuel de 1,7 SMIC net. Afin de ne pas pénaliser des travailleurs indépendants gagnant moins de 1,7 SMIC, le revenu forfaitaire a été diminué au niveau de un SMIC net, soit 1 200 fois le SMIC horaire brut, depuis juillet 2000, suite à une réflexion menée par un groupe de travail associant des représentants de l'État, de la Caisse nationale des allocations familiales et de la caisse centrale de mutualité sociale agricole.
Auteur : M. Bruno Gilles
Type de question : Question écrite
Rubrique : Logement : aides et prêts
Ministère interrogé : emploi, cohésion sociale et logement
Ministère répondant : emploi, cohésion sociale et logement
Dates :
Question publiée le 22 novembre 2005
Réponse publiée le 7 mars 2006