Question écrite n° 79102 :
ateliers protégés

12e Législature

Question de : M. Gilles Artigues
Loire (1re circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Gilles Artigues appelle l'attention de M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille sur les dispositions mises en place par la loi du 11 février 2005 qui prévoit la transformation des ateliers protégés en entreprises adaptées. Cette évolution est la conséquence de l'application de deux principes fondateurs de ce nouveau texte : non-discrimination et juste compensation. Dans les futures entreprises adaptées, les travailleurs handicapés deviendront des salariés à part entière, sans discrimination avec les salariés valides. De plus, le système de garantie de ressources sera remplacé par un système d'aide au poste permettant la juste compensation du handicap en intégrant l'ensemble des surcoûts qui y sont liés. Il reste que cette nouvelle loi instaure, pour les entreprises adaptées, un système de contingentement du nombre de salariés handicapés afin de garantir une maîtrise budgétaire du dispositif de l'aide au poste. Les modalités fixant le contingentement de chaque structure seront définies par décrets. Ce principe est tout à fait louable du moment qu'il ne nuit pas à l'efficacité du dispositif. Or, le mécanisme de répartition du contingent prévoit que chaque établissement ne pourra faire évoluer ses effectifs à la hausse sans demander, au préalable, une autorisation à la DRTEFP : seule une autorisation d'augmentation de 5 % plafonnée à cinq emplois serait accordée. Il lui demande donc de bien vouloir lui confirmer que le système de contingentement prévu par la loi sera établi sur la base des effectifs prévisionnels annoncés par les entreprises adaptées et non sur les effectifs de l'année précédente, ceci afin de permettre aux entreprises adaptées en croissance de créer le millier d'emplois attendus. - Question transmise à M. le ministre délégué à l'emploi, au travail et à l'insertion professionnelle des jeunes.

Réponse publiée le 20 juin 2006

L'attention du Gouvernement a été appelée par M. Gilles Artigues sur le système de contingentement du nombre de salariés en entreprises adaptées instauré par la nouvelle loi. L'avenant financier annuel prévoit un effectif de référence ouvrant droit aux aides. Ce contingent a pour but notamment de mieux contrôler la dépense par le passage d'une enveloppe ouverte à une enveloppe fermée. En effet, la question du contrôle et de la maîtrise des dépenses au titre de la garantie de ressources des travailleurs handicapés (GRTH), à laquelle s'est substituée l'aide au poste, était récurrente chaque année. La ligne budgétaire correspondante était structurellement déficitaire, donnant lieu chaque année à un décret de virement. Les moyens alloués à la GRTH étaient basés sur un effectif sous-estimé. C'est pourquoi l'enveloppe budgétaire allouée à partir de la gestion 2006 a été déterminée en prenant en compte un rebasage sur les effectifs réels en équivalent temps plein, à savoir, pour 2006, 19 100 emplois. Par ailleurs, pour assurer la poursuite du développement des entreprises adaptées, une marge de manoeuvre, de 250 emplois pour 2006, est disponible au niveau national pour les créations, les embauches supplémentaires et les prévisions, liées aux variations d'activité en cours d'année. La marge de manoeuvre devra être maintenue les années suivantes.

Données clés

Auteur : M. Gilles Artigues

Type de question : Question écrite

Rubrique : Handicapés

Ministère interrogé : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille

Ministère répondant : emploi, travail et insertion professionnelle des jeunes

Dates :
Question publiée le 29 novembre 2005
Réponse publiée le 20 juin 2006

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