maladies professionnelles
Question de :
M. Maxime Gremetz
Somme (1re circonscription) - Député-e-s Communistes et Républicains
M. Maxime Gremetz interroge M. le ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement sur les problèmes persistants d'amiante dans l'entreprise Valeo. En effet, il y a à ce jour toujours des salariés exposés à l'amiante chez Valeo, sur les outils de presse de « revenu cambrage ». Soixante et onze prélèvements sur quatre-vingt faits sur ces outils contiennent en effet de l'amiante. Le personnel préposé à la maintenance est amené à meuler des boulons et de ce fait entame l'amiante. Les joints sont tous fendus et effrités sous l'effet des chocs thermiques et de la force de presse. Pendant les fortes chaleurs, ces presses de « revenu cambrage » (non équipées de hottes aspirantes un temps) ont dégagé des fumées cancérigènes. De plus, pour se rafraîchir les salariés étaient équipés de ventilateurs qui diffusaient l'air dans les ateliers. Il lui demande, par rapport à cette mise en danger de la vie de son personnel par Valeo, si les mesures prises lors des procès contre Valeo ne demandent pas à être revues au vu de ces éléments, découlant des dernières analyses. - Question transmise à M. le ministre délégué à l'emploi, au travail et à l'insertion professionnelle des jeunes.
Réponse publiée le 26 septembre 2006
L'attention du Gouvernement a été appelée sur la situation des salariés de l'établissement Valeo, situé à Amiens, qui seraient toujours exposés aux poussières d'amiante compte tenu de l'utilisation d'outils de presse contenant de l'amiante au sein de cet établissement. La dernière décennie a mis en relief l'ampleur du fléau sanitaire de l'amiante. Cette situation a suscité une mobilisation générale et des actions de types multiples, au plan européen comme au plan national. Le dispositif réglementaire de prévention est très complet avec d'une part, l'interdiction générale de l'amiante, en France, depuis décembre 1996, et des règles de prévention très strictes pour assurer la protection des travailleurs qui seront confrontés encore pendant de longues années à l'amiante demeuré en place dans les bâtiments et équipements les plus divers. Ainsi, le décret n° 96-98 du 8 février 1996 relatif à la protection des travailleurs contre les risques liés à l'inhalation de poussières d'amiante a fixé des règles communes à toutes les activités qui exposent activement les travailleurs à l'amiante, en particulier l'obligation, pour le chef d'établissement, d'évaluer les risques, de former, d'informer les salariés, de prévoir des équipements de protection collective puis individuelle pour réduire l'exposition à l'amiante, à un niveau aussi bas qu'il est techniquement possible. Le décret n° 2006-761 du 30 juin 2006 vient de renforcer ces obligations de manière importante. S'agissant de l'établissement Valeo, situé à Amiens, les services du ministère de l'emploi ont demandé aux services déconcentrés compétents de procéder à une enquête locale et de transmettre, le plus rapidement possible, un rapport complet et précis concernant, d'une part, l'utilisation d'outils amiantés au sein de cet établissement et, d'autre part, les mesures prises par l'employeur pour protéger les salariés de cet établissement contre les risques liés à l'amiante, conformément aux dispositions réglementaires précitées.
Auteur : M. Maxime Gremetz
Type de question : Question écrite
Rubrique : Risques professionnels
Ministère interrogé : emploi, cohésion sociale et logement
Ministère répondant : emploi, travail et insertion professionnelle des jeunes
Dates :
Question publiée le 29 novembre 2005
Réponse publiée le 26 septembre 2006