Question écrite n° 79580 :
produits pétroliers

12e Législature

Question de : M. Jean-Claude Bois
Pas-de-Calais (13e circonscription) - Socialiste

Alors que pléthores de dispositions ont été prises par la Gouvernement en faveur de certains secteurs de l'économie confrontés aux hausses successives de l'énergie, M. Jean-Claude Bois demande à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche de lui préciser les mesures de son ministère pour les serristes qui ont subi une augmentation de 40 % du prix du gaz naturel depuis le début de l'année. Beaucoup s'interrogent aujourd'hui sur la mise en place d'une nouvelle production pour l'année prochaine avec toutes les conséquences que cela impliquerait sur l'emploi et l'activité économique de certaines régions sachant qu'un hectare de production de légumes équivaut à six temps plein.

Réponse publiée le 31 janvier 2006

Particulièrement attentif à la réduction des charges en agriculture, le Gouvernement a pris une série de mesures substantielles pour limiter l'impact de la hausse des produits pétroliers : pour la période allant du 1er juillet au 31 décembre 2004, remboursement de 4 centimes d'euro par litre de fioul domestique utilisé dans les activités agricoles et 0,71 euro par millier de kilowattheures sur le gaz naturel utilisé comme combustible par les serristes ; prolongation de ces mesures jusqu'au 31 juillet 2005 ; le 13 septembre, le Premier ministre a décidé de porter à 5 centimes d'euro le remboursement par litre de fioul, à 0,95 euro le remboursement par millier de kilowattheures de gaz naturel et à défiscaliser de 50 % le fioul lourd. Cela représente un effort supplémentaire pour l'État de 30 MEUR jusqu'au 31 décembre 2005. D'autres mesures d'ordre fiscal viennent compléter ce dispositif et contribuent à la baisse des charges en agriculture : la déduction pour aléas (DPA) pourra désormais être utilisée de façon permanente pour lisser les variations des cours de l'énergie ; le Premier ministre a également annoncé que, conformément au discours du Président de la République à Murat, la taxe sur le foncier non bâti baissera de 20 %, dès 2006, pour les exploitants agricoles, la loi de finances initiale pour 2006 précise que les propriétaires bailleurs devront reverser la totalité de cet avantage à leur fermier, cette baisse de 140 MEUR sera intégralement compensée aux communes par l'État ; enfin, la réforme fiscale, annoncée par le Premier ministre le 1er septembre, concerne tous les Français et s'appliquera bien entendu aux horticulteurs, maraîchers et pépiniéristes.

Données clés

Auteur : M. Jean-Claude Bois

Type de question : Question écrite

Rubrique : Énergie et carburants

Ministère interrogé : agriculture et pêche

Ministère répondant : agriculture et pêche

Dates :
Question publiée le 29 novembre 2005
Réponse publiée le 31 janvier 2006

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