Question écrite n° 82424 :
convention du BIT sur le bien-être des gens de mer

12e Législature

Question de : M. Laurent Hénart
Meurthe-et-Moselle (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Laurent Hénart * souhaite attirer l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur la situation des médecins hospitaliers universitaires et plus particulièrement sur l'ouverture des droits à la retraite correspondant à la part de leur salaire perçu au titre de leurs activités hospitalières. En effet, les centres hospitaliers universitaires (CHU) rémunèrent leurs praticiens par le biais de primes non assujetties aux charges sociales. Aussi, lorsque ces médecins hospitaliers universitaires souhaitent faire valoir leurs droits à la retraite, ils ne bénéficient pas d'une pension à taux plein. Il est donc indispensable pour eux de souscrire à des caisses de prévoyance autonomes. Au regard de la désaffection des étudiants en médecine pour les carrières hospitalières universitaires, il semble nécessaire d'envisager l'intégration d'une partie des émoluments touchés par ces fonctionnaires de l'État dans le calcul de leurs pensions afin de ne pas leur porter préjudice. Dès lors, il souhaiterait savoir s'il envisage de modifier les dispositions actuellement en vigueur.

Réponse publiée le 4 juillet 2006

Le régime de retraite complémentaire obligatoire des agents non titulaires de la fonction publique (IRCANTEC), créé en 1970, est actuellement régi par un décret et un arrêté de 1970, qui n'ont fait l'objet que de légers aménagements depuis cette date. En particulier, les mesures prévues par la loi portant réforme des retraites de 2003 n'ont été que partiellement transposées (l'arrêté du 26 décembre 2003 a prévu l'indexation des pensions sur les prix et l'alignement de la durée de cotisation sur celle existante au régime général, soit 160 trimestres). Le régime rencontre actuellement deux séries de difficultés majeures. D'une part, il offre à ses bénéficiaires des rendements (15 %) bien plus importants que le rendement d'équilibre du régime (9 %) compromettant à court terme sa situation financière. D'autre part, il rencontre des difficultés de gouvernance relevées notamment par la Cour des comptes dans son rapport sur les comptes de la sécurité sociale. Des négociations ont ainsi été engagées au cours de l'année 2005 avec les partenaires sociaux afin d'engager la réforme de l'IRCANTEC sur ces deux volets. Lors de celles-ci, plusieurs scénarios de réforme ont été étudiés afin de garantir la pérennité de ce régime tout en sauvegardant l'intérêt des assurés. Ces négociations ont été suspendues à la fin 2005. Une concertation avec les praticiens hospitaliers vient d'être engagée afin de déterminer les modalités d'une meilleure prise en compte des PH dans la gouvernance du régime et de leur rémunération.

Données clés

Auteur : M. Laurent Hénart

Type de question : Question écrite

Rubrique : Traités et conventions

Ministère interrogé : santé et solidarités

Ministère répondant : santé et solidarités

Dates :
Question publiée le 27 décembre 2005
Réponse publiée le 4 juillet 2006

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