Question écrite n° 8285 :
police et gendarmerie

12e Législature

Question de : M. Damien Alary
Gard (5e circonscription) - Socialiste

M. Damien Alary attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur le projet de redéploiement des effectifs de police et de gendarmerie. En 1998, une vraie concertation de proximité avait été engagée, département par département, permettant des transferts de compétence de la gendarmerie vers la police dans certaines communes. Aujourd'hui, un nouveau projet viendrait modifier la répartition actuelle qui ne tiendrait pas compte du développement de la délinquance dans les zones urbaines. Les préfets sont donc chargés de faire des propositions de transfert par département au ministère de l'Intérieur d'ici au 15 novembre. Des fermetures sont envisagées, qui entraîneraient des mutations. Les élus locaux sont très inquiets face à ce projet de redéploiement des effectifs de police et de gendarmerie décidé sans concertation préalable. Cette méthode est inacceptable et provoque même sur le terrain une véritable confusion où des initiatives malheureuses ont déjà été prises. Les élus locaux souhaitent donc être pleinement associés aux propositions que les préfets de leur département rendront au ministère de l'intérieur. De plus, ces élus estiment que la contribution des organisations syndicales est indispensable à toute prise de décision. En conséquence, il lui demande ses intentions en la matière.

Réponse publiée le 3 février 2003

La loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure du 29 août 2002, qui fixe les orientations de la politique de sécurité intérieure pour la période 2003-2007, a retenu le principe d'un redéploiement rationnel et équilibré, d'une part, entre les zones de compétence de la police nationale et de la gendarmerie nationale, d'autre part, au sein même de celles-ci. L'objectif poursuivi consiste à corriger les situations qui présentent au plan local un manque de logique opérationnelle, chaque force devant s'organiser pour prendre en charge les missions de sécurité publique dans l'ensemble de la zone de responsabilité qui lui est confiée. Les modalités du redéploiement ont fait l'objet d'instructions précises du ministre de l'intérieur aux préfets des départements concernés par circulaire du 26 septembre dernier. La méthode retenue préconise la concertation et le dialogue avec les élus locaux sur les choix qui seront arrêtés, et le représentant de l'Etat peut consulter toute personne ou organisation pouvant être concernée par ce redéploiement. L'organisation et le fonctionnement des forces de police et de gendarmerie nationales au sein du département du Gard répondent à une occupation rationnelle et équilibrée des espaces urbains et ruraux et favorisent la synergie et la bonne complémentarité opérationnelle des fonctionnaires et militaires de ces deux administrations chargées de garantir la sécurité publique. C'est pourquoi, au terme d'une analyse et d'une concertation approfondies, le représentant de l'Etat dans le département du Gard a décidé de ne pas préconiser de redéploiement dans ce département. Cette position a été validée par la commission technique nationale.

Données clés

Auteur : M. Damien Alary

Type de question : Question écrite

Rubrique : Sécurité publique

Ministère interrogé : intérieur

Ministère répondant : intérieur

Dates :
Question publiée le 9 décembre 2002
Réponse publiée le 3 février 2003

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