divorce
Question de :
M. Thierry Mariani
Vaucluse (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Thierry Mariani appelle l'attention de M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille sur les conséquences des décisions de justice en matière de garde alternée, Le système de « garde alternée » crée parfois des situations familiales difficiles, contraires à l'épanouissement de l'enfant. Aussi, il le prie de bien vouloir lui indiquer s'il envisage de modifier la loi de mars 2002 relative à l'autorité parentale en matière de garde d'enfant.
Réponse publiée le 14 mars 2006
Si la loi n° 2002-305 du 4 mars 2002 relative à l'autorité parentale a légalisé, en cas de séparation des parents, la possibilité de fixer en alternance la résidence des enfants au domicile de l'un et de l'autre parent, elle impose au juge de rechercher qu'une telle mesure est conforme à l'intérêt de l'enfant. Il résulte, pour ce dernier, la nécessité de se livrer, à chaque demande, à un examen concret de la situation. Dans ce cadre, le juge peut inviter les parents à rencontrer un médiateur, afin de favoriser la recherche d'un accord, ordonner une mesure d'enquête sociale ou procéder à l'audition de l'enfant. Il peut également ordonner une résidence alternée à titre provisoire, pendant une durée déterminée, ce qui permet à chacun, pendant cette période probatoire, d'apprécier les avantages et les contraintes liés à une telle organisation de vie. À l'issue de cette période, le juge prendra une décision définitive, étant entendu que les décisions relatives à l'exercice de l'autorité parentale peuvent être modifiées ou complétées, à tout moment, à la demande d'un parent ou du ministère public. S'il dispose d'un très large pouvoir d'appréciation justifié par la nécessité d'une appréciation concrète de chaque situation, la pratique démontre que le juge fait preuve de prudence et utilise largement les possibilités de recours à des spécialistes de l'enfance qui lui sont offertes pour le guider dans sa décision. Il n'est pas rare qu'une résidence alternée soit refusée lorsqu'elle s'avère déstabilisante pour l'enfant et donc contraire à son intérêt. Dans ces conditions, les mesures existantes apparaissent de nature à assurer le respect de l'intérêt de l'enfant.
Auteur : M. Thierry Mariani
Type de question : Question écrite
Rubrique : Famille
Ministère interrogé : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille
Ministère répondant : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille
Dates :
Question publiée le 17 janvier 2006
Réponse publiée le 14 mars 2006