Réponse publiée le 9 mai 2006

L'hypercholestérolémie est un des facteurs de risque majeurs de développement des maladies cardiovasculaires qui représentent la première cause de mortalité en France. Les recherches en matière de compréhension des dyslipidémies sont donc importantes tant au plan individuel qu'au plan de la santé publique. Les sciences fondamentales ont ainsi permis l'identification de cibles moléculaires spécifiques, elles-mêmes à l'origine de recherches thérapeutiques qui se sont avérées efficaces. Une nouvelle protéine associée aux lipoprotéines de type HDL, la HPBP (Human Phosphate Binding Protein), a été identifiée fin 2005 par une équipe française pluridisciplinaire. Les retombées de cette découverte en matière de dépistage et de traitement des dyslipidémies ne sont pas encore claires et il est nécessaire de poursuivre les recherches avant de positionner cette protéine dans les recommandations de pratiques professionnelles. Par contre, pour être actif en matière de prévention et de prise en charge des pathologies cardiovasculaires, on sait qu'il est nécessaire d'agir prioritairement sur les facteurs de risque reconnus que sont le tabagisme, l'hypertension artérielle, le diabète de type 2. De nombreuses recommandations en matière de prévention et de prise en charge des pathologies cardiovasculaires ont ainsi été rédigées en France par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé et la Haute Autorité de santé, tant sur les facteurs de risque précités que sur les facteurs prédisposants que sont l'obésité, la sédentarité, les antécédents familiaux de maladie coronarienne, la précarité et la ménopause. La politique de prévention passe en conséquence par la définition d'objectifs précis qui ont été relayés dans la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique. Parmi les objectifs de la loi, 15 % concernent la prévention des maladies cardiovasculaires.