Question écrite n° 83662 :
taux

12e Législature

Question de : M. Roland Blum
Bouches-du-Rhône (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Roland Blum attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'application d'un taux réduit de la TVA au secteur de la restauration. La réduction du taux de la TVA à 5,5 % dans le domaine de la restauration permettrait de nombreuses créations d'emplois, que les organisations patronales évaluent à 40 000 ; elle soutiendrait plus généralement un secteur essentiel en termes d'aménagement du territoire et d'insertion sociale. De plus, une telle mesure ne placerait pas la France en situation d'exception par rapport à d'autres membres de l'Union européenne, de nombreux pays bénéficiant déjà, pour des raisons diverses, d'un taux de TVA réduit dans la restauration. Il lui demande donc d'obtenir de la Commission européenne la baisse du taux de TVA à 5,5 % afin d'assurer les engagements pris avec la profession.

Réponse publiée le 21 mars 2006

Le Gouvernement reste fortement mobilisé sur l'objectif de la baisse du taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui demeure la voie privilégiée pour parvenir à une relance de l'emploi dans ce secteur. Malgré les signes encourageants qui ont pu être donnés par nos partenaires au cours de ces trois années de négociation et la détermination très forte du Gouvernement de les rallier à sa proposition d'extension du taux réduit de la TVA aux services de la restauration, le dernier conseil des ministres des finances de l'Union européenne qui s'est tenu le 24 janvier dernier n'a pas permis d'obtenir l'accord unanime qui aurait permis l'application de cette mesure dans le respect du droit communautaire. Cela étant, le compromis qui vient d'être obtenu par la présidence autrichienne entre les 25 États membres de l'Union prévoit qu'une étude sera confiée à des experts indépendants afin d'évaluer l'impact que pourrait avoir sur le marché intérieur l'application de taux réduits sur les services qui sont rendus localement. Il est important de relever que le cahier des charges de cette étude comporte, à la demande de la France, une mention spéciale sur les services de restauration. Si ce rapport, qui sera remis au Conseil par la Commission avant la fin de l'année 2007, conclut - comme nous l'estimons - que des mesures de ce type n'induisent pas de perturbations dans le bon fonctionnement du marché intérieur, la France disposera d'arguments de poids pour solliciter la poursuite des négociations sur ces nouvelles bases.

Données clés

Auteur : M. Roland Blum

Type de question : Question écrite

Rubrique : Tva

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 24 janvier 2006
Réponse publiée le 21 mars 2006

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