télécommunications
Question de :
Mme Chantal Robin-Rodrigo
Hautes-Pyrénées (2e circonscription) - Socialiste
Google ne se bornera bientôt plus à être le moteur de recherche le plus en vogue en Israël, il a décidé d'y implanter aussi son cinquième centre de recherche et développement (R & D) en dehors des Ëtats-Unis. Sergei Brin, l'un des deux fondateurs de l'entreprise américaine, vient de l'annoncer à Davos (Suisse) lors du Forum économique. Google n'est pas la première société étrangère de high-tech à s'installer en Israël. D'autres groupes, européens (SAP, Siemens, etc.) mais surtout américains (IBM, Motorola, Cisco ou Microsoft), y ont également implanté d'importants centres de R & D. Intel est celui qui y a investi le plus d'argent. Depuis 1974, le numéro un mondial des fabricants de microprocesseurs y a établi quatre centres de R & D et deux usines. En août 2005, cette entreprise a par ailleurs annoncé son intention d'engager 2,9 milliards d'euros (le plus gros investissement jamais réalisé dans le pays) dans la construction d'une troisième usine dont la production démarrera en 2008. La législation du pays encourage l'investissement étranger. C'est ce qui a permis à Israël d'emporter cet appel d'offres face à l'Irlande et Singapour. Le Gouvernement a consenti 525 millions d'euros de subventions à Intel, qui a bénéficié, depuis 1974, d'une aide totale de 1,275 milliard sur 5,5 milliards d'investissements. Sans compter les allégements d'impôts. Par ailleurs, tous ces groupes étrangers sont attirés par une main-d'oeuvre hautement qualifiée : avec 6,8 millions d'habitants, le pays concentre le taux le plus élevé au monde d'ingénieurs, 140 pour 10 000 habitants, loin devant les Ëtats-Unis (83), et dont le coût est inférieur de moitié à la plupart des pays européens. Ils sont surtout attirés par un tissu industriel électronique qui emploie 58 000 personnes et qui compte pas moins de 2 500 entreprises. Depuis quinze ans, une Silicon Valley « bis » s'est donc développée au bord de la Méditerranée. Par ailleurs, face à la menace chinoise et indienne, le Gouvernement continue à tout mettre en oeuvre pour qu'Israël reste un des leaders mondiaux de la haute technologie. Ainsi, les dépenses en recherche et développement de l'Ëtat d'Israël s'élèvent à 4,8 % du PIB, un ratio qui s'établit à 2,1 % en France. Parallèlement, les incubateurs (vingt-quatre aujourd'hui qui portent entre huit et dix projets chacun) continuent de jouer un rôle crucial dans l'émergence des jeunes entreprises de haute technologie. Pour acquérir une notoriété internationale, ces dernières n'hésitent pas à se faire coter au « Nasdaq », à New York, étant désormais les deuxièmes en nombre derrière les Ëtats-Unis mais devant le Canada. Compte tenu de ces éléments, Mme Chantal Robin-Rodrigo demande désormais à M. le ministre délégué à l'industrie de lui indiquer s'il entend s'inspirer de ce modèle dans le but de relancer fortement la France dans le cadre des hautes et nouvelles technologies.
Auteur : Mme Chantal Robin-Rodrigo
Type de question : Question écrite
Rubrique : Industrie
Ministère interrogé : industrie
Ministère répondant : économie, finances et emploi
Date :
Question publiée le 21 février 2006