Réponse publiée le 4 juillet 2006

Le plan gouvernemental pandémie grippale prévoit que chaque personne atteinte de la grippe d'origine aviaire, disposera gratuitement d'un traitement antiviral. Les experts ont déterminé que deux antiviraux sont recommandés contre ce type de virus, l'oseltamivir (Tamiflu ()) et le zanamivir (Relenza (). Ces médicaments, dont chacun n'est fabriqué que par un seul laboratoire étranger, ne sont pas couramment disponibles sur le marché ; en prévision de la tension internationale qui régnerait sur ce même marché en cas de pandémie, la France a décidé, dès 2003, de constituer un stock national d'antiviraux. Fin 2004, le stock s'élevait à 675 000 traitements adultes (principalement Tamiflu , 48 000 traitements pédiatriques (oseltamivir) et 200 000 traitements Relenza (), soit 923 000 traitements antiviraux. En 2005, ce stock a été complété par sept  millions de boîtes de Tamiflu () et six tonnes de poudre d'oseltamivir à conditionner, soit l'équivalent de treize millions de traitements. Fin 2005, le stock national d'antiviraux était donc d'environ quatorze millions de traitements. Deux nouvelles commandes d'antiviraux ont été passées à l'automne 2005 : dix tonnes de poudre d'oseltamivir et neuf millions de traitements Relenza (). Ces nouvelles commandes seront livrées entre septembre 2006 et avril 2007, portant le stock national d'antiviraux à un total d'environ trente-trois millions de traitements, dont 7 675 000 boîtes de Tamiflu (), 48 000 solutions pédiatriques, seize tonnes de poudre d'oseltamivir à transformer en particulier en formes pédiatriques, 9 200 000 traitements Relenza (). Des acquisitions complémentaires d'antiviraux sont actuellement en cours d'étude, la finalisation de ces contrats dépendant des avis des experts sur l'opportunité d'une prophylaxie post contacts (au bénéfice de l'entourage des malades, des personnels soignants et autres intervenants de première ligne) au regard des risques de résistance et d'effets indésirables qu'elle pourrait entraîner. Hors établissements de soins, les traitements antiviraux et les masques chirurgicaux seront mis à la disposition des malades, gratuitement et sur ordonnance, par les pharmacies d'officine qui seront elles-mêmes approvisionnées, à partir des stocks nationaux, par le réseau des grossistes-répartiteurs.