Réponse publiée le 19 septembre 2006

L'attention du ministre de la santé et des solidarités a été appelée sur la proposition de l'association « Vaincre la mucoviscidose » de promouvoir l'action des centres de greffe dans le développement de la recherche en matière de greffe pulmonaire. L'Agence de la biomédecine a pour mission de promouvoir la recherche médicale et scientifique dans ses domaines de compétence (art. L. 1418-1-3° du code de la santé publique). Elle n'a cependant pas pour mission de coordonner des recherches spécifiques, en particulier sur la mucoviscidose, recherches qui dépendent des centres spécialisés, en particulier universitaires. L'Agence consacre cependant chaque année une ligne budgétaire destinée au financement d'études et de projets de recherche. Un appel d'offres est ouvert sur les thèmes suivants : sciences humaines et sociales, prélèvement et greffe ; amélioration des prélèvements ; évaluation et amélioration de la sécurité et de la qualité des greffons, en particulier pour ce qui concerne les modalités de conservation ; immunologie des greffes ; pharmacologie, greffe et recherche clinique ; santé publique, épidémiologie ; insuffisance terminale des organes ; besoins et offres de soins. Ce champ assez vaste permet aux équipes travaillant dans le domaine de la mucoviscidose de présenter des projets qui sont analysés sur la base d'une évaluation conduite par des experts. Le nombre de projets retenus et leur niveau de financement sont arrêtés par l'Agence de la biomédecine. En ce qui concerne la mucoviscidose, aucun projet de recherche spécifique à cette pathologie n'a été présenté au titre de l'appel d'offres « Recherche » ouvert chaque année par l'Établissement français des greffes, puis par l'Agence de la biomédecine, entre 1995 et 2006. Il est probable que les chercheurs concernés se tournent de préférence vers des sources de financement spécifiques aux maladies rares ou à la mucoviscidose. Néanmoins, les travaux de recherche financés par l'Agence de la biomédecine, qu'il s'agisse de l'amélioration de la qualité des prélèvements ou de l'immunologie des greffes, contribuent également au succès des greffes pulmonaires.