taxe professionnelle
Question de :
M. Pierre Forgues
Hautes-Pyrénées (1re circonscription) - Socialiste
M. Pierre Forgues attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie au sujet de la fin du plafonnement de la taxe professionnelle à 1 % de la valeur ajoutée par les entreprises de travaux agricoles, forestiers et ruraux. Le nouveau dispositif prévoit un plafonnement à partir de 3,5 % de la valeur ajoutée. Il entraîne une hausse de l'impôt taxe professionnelle comprise entre 50 et 100 % pour les entreprises de travaux agricoles, forestiers et ruraux. Ces petites entreprises ont déjà vu leurs charges s'accroître depuis un an du fait de l'augmentation du coût du carburant (sans pouvoir répercuter cette hausse dans le prix de leurs prestations) ainsi que du coût de la main-d'oeuvre. Cette nouvelle hausse va mettre en péril l'avenir et le développement de ce secteur d'activité qui représente 30 000 entreprises en France et qui était pourvoyeur d'emploi (+ 12 % de l'emploi salarié en quatre ans). En conséquence, il lui demande quelles dispositions il entend prendre pour rétablir un montant de taxe professionnelle supportable en faveur des entreprises du secteur agricole et forestier.
Réponse publiée le 28 mars 2006
Dans sa rédaction initiale, l'article de la loi de finances pour 2006 qui portait réforme de la taxe professionnelle prévoyait d'instituer un taux unique de plafonnement de la cotisation à 3,5 % de la valeur ajoutée, quels que soient le chiffre d'affaires et le secteur d'activité de l'entreprise. Avec l'accord du Gouvernement, le Parlement a maintenu un taux spécifique pour les entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers. Ce taux, fixé à 1,5 %, correspond au montant de la cotisation minimale assise sur la valeur ajoutée. Il est en outre précisé que le plafonnement s'appliquera sur la cotisation minimale assise sur la valeur ajoutée. Il est également précisé que le plafonnement s'appliquera sur la cotisation réellement acquittée par le redevable, et non plus sur une cotisation de référence déterminée à partir du taux de l'année 1995. Par ailleurs, le même article pérennise le dégrèvement au titre des investissements nouveaux, réservé aux investissements neufs éligibles à l'amortissement dégressif, dont font partie les matériels de culture et de récolte que les entreprises de travaux agricoles utilisent dans l'exercice de leur activité et les matériels de production, de sciage et de valorisation des produits forestiers. Enfin, la réforme ne remet pas en cause les dispositions de l'article 1469-3°ter, selon lesquelles la valeur locative des matériels agricoles utilisés exclusivement à des travaux saisonniers effectués pour le compte d'exploitants agricoles est diminuée d'un tiers. Ces précisions vont dans le sens des préoccupations exprimées par l'auteur de la question.
Auteur : M. Pierre Forgues
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôts locaux
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 28 février 2006
Réponse publiée le 28 mars 2006