Question écrite n° 87640 :
spectacle vivant

12e Législature

Question de : M. Maxime Gremetz
Somme (1re circonscription) - Député-e-s Communistes et Républicains

M. Maxime Gremetz interpelle M. le ministre de la culture et de la communication à propos de la situation alarmante des secteurs de la création et de la diffusion du spectacle vivant en Picardie. En 1999, la contribution au schéma des services collectifs culturels établie par la Drac soulignait que « la Picardie est l'une des régions de France où la gamme des grands équipements culturels est encore incomplète ». Depuis une cartographie du spectacle vivant réalisée en 2 000 par le ministère de la culture, nous savons que la Picardie est devenue la dernière région de France en ce qui concerne les crédits déconcentrés pour le spectacle vivant (2,04 euros par habitant alors que la moyenne nationale était de 4,07 euros par habitant). La tendance n'a globalement que peu évolué depuis, malgré des demandes répétées de « plan de rattrapage ». C'est une profonde injustice. Car, ce n'est pas deux fois moins, mais peut-être deux fois plus que son ministère devrait investir en Picardie, sachant qu'un rapport d'octobre 2004 du conseil économique et social révèle que la Picardie a le revenu moyen des ménages le plus faible au plan national et que la situation de la Picardie au regard du taux d'échec scolaire et de l'illettrisme est préoccupante. Cet investissement apparaît donc comme dérisoire au regard des besoins. Il lui demande ce qui justifie que l'Etat mobilise deux fois moins de crédits pour un habitant de Picardie et se refuse à engager une action volontariste pour un rééquilibrage en faveur de cette région.

Réponse publiée le 26 septembre 2006

Afin de tenir compte du contexte régional évoqué à juste titre, la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) de Picardie a vu cette année ses crédits préservés, malgré les effets significatifs de l'application de la mise en réserve de 5 % à laquelle le ministère de la culture était soumis. Cet effort a profité essentiellement à la création et à la diffusion du spectacle vivant, domaine dans lequel l'État reste le garant de la diversité et de l'ouverture à des courants artistiques novateurs tout en renforçant ses partenariats avec les collectivités territoriales. La DRAC Picardie a poursuivi son action d'aménagement et de développement culturel du territoire. Un travail de partenariat avec le conseil régional a permis depuis 2004 de réaliser des diagnostics sur certains territoires ou de dégager des axes de travail pour d'autres territoires autour d'objectifs définis. Ainsi, deux conventions de développement culturel ont été signées, l'une avec le Pays de Somme et Vallées et l'autre avec Amiens Métropole. Dans cette même logique, la DRAC a accompagné une étude initiée par le syndicat mixte des vals d'Authie, Nièvre et Somme, ainsi qu'une mission de prospection sur trois territoires portés par le collectif La Forge sur le thème du travail à Guise, Thiérache centre et le bassin creillois. Enfin, la DRAC soutient le développement de conventions culturelles dans plusieurs pays : Grand Laonnois, Soissonnais, Pays du sud de l'Aisne. Dans le domaine précis du spectacle vivant, la DRAC fédère depuis trois ans une vingtaine de salles qui composent le « réseau Picardie » : ces équipements vont de la maison de la culture d'Amiens à la petite salle municipale de Pont-Sainte-Maxence. La période 2005-2006 a vu l'ouverture de quatre scènes conventionnées portant ainsi le nombre à six ainsi que le soutien d'un réseau de diffusion jeune public sous la direction artistique de la MCL de Gauchy qui regroupe une dizaine de lieux gérés par une fédération d'éducation populaire. Favoriser un égal accès de la culture à tous les publics reste un objectif en favorisant notamment la généralisation de l'éducation artistique (par une collaboration avec d'autres services de l'État et des collectivités territoriales).

Données clés

Auteur : M. Maxime Gremetz

Type de question : Question écrite

Rubrique : Arts et spectacles

Ministère interrogé : culture et communication

Ministère répondant : culture et communication

Dates :
Question publiée le 7 mars 2006
Réponse publiée le 26 septembre 2006

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