Question écrite n° 88884 :
orphelins

12e Législature

Question de : M. Daniel Boisserie
Haute-Vienne (2e circonscription) - Socialiste

M. Daniel Boisserie appelle l'attention de M. le ministre délégué aux anciens combattants sur la situation des trois mille personnes enlevées en Algérie, disparues et donc assassinées entre novembre 1954 et la fin l'année 1962. Il lui rappelle que le décret n° 2000-657 du 13 juillet 2000 a institué une mesure de réparation pour les orphelins dont les parents ont été victimes de persécutions antisémites. Par ailleurs, le décret 2004-751 du 27 juillet 2004 a quant à lui étendu ce principe en reconnaissant les souffrances endurées par tous les orphelins dont les parents ont fait l'objet d'actes de barbarie durant la Seconde Guerre mondiale. Il lui demande donc s'il n'y a pas lieu de reconnaître de la même manière les souffrances des orphelins dont les parents ont été enlevés et assassinés pendant la guerre d'Algérie, de 1954 à 1962.

Réponse publiée le 22 août 2006

L'honorable parlementaire appelle l'attention sur la situation des orphelins de personnes disparues et assassinées en Algérie entre novembre 1954 et la fin de l'année 1962. Le sort des Français disparus, dans leur très grande majorité, dans les derniers mois de la souveraineté française en Algérie après la signature des accords d'Évian, est une page très douloureuse de l'histoire de la France. Par la loi n° 2005-158 du 23 février 2005, la nation reconnaît officiellement les souffrances éprouvées et les sacrifices endurés par les rapatriés, les anciens membres des formations supplétives et assimilés, les disparus et les victimes civiles et militaires des événements liés au processus d'indépendance de ces anciens départements et territoires. Elle leur rend, ainsi qu'à leurs familles, solennellement hommage. Les rapatriés d'Afrique du Nord, les personnes disparues et les populations civiles victimes de massacres ou d'exactions commis durant la guerre d'Algérie et après le 19 mars 1962 en violation des accords d'Évian sont en particulier associés à l'hommage rendu le 5 décembre aux combattants morts pour la France en Afrique du Nord. Par ailleurs, le ministre précise que le dispositif d'indemnisation mis en place par la loi n° 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés, est totalement distinct de la mesure instituée par le décret du 27 juillet 2004, et qu'ils ne sauraient être confondus.

Données clés

Auteur : M. Daniel Boisserie

Type de question : Question écrite

Rubrique : Anciens combattants et victimes de guerre

Ministère interrogé : anciens combattants

Ministère répondant : anciens combattants

Dates :
Question publiée le 14 mars 2006
Réponse publiée le 22 août 2006

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