Question écrite n° 89877 :
truffes

12e Législature

Question de : M. Jean Launay
Lot (2e circonscription) - Socialiste

M. Jean Launay souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'établissement d'un schéma directeur pour les recherches en trufficulture. En effet, malmenée récemment par une climatologie défavorable, la trufficulture française souffre aussi d'un déficit persistant de connaissances fondamentales sur des points aussi vitaux, par exemple, que la naissance, la croissance et la maturité des truffes. En l'absence de données claires sur ces étapes essentielles du cycle végétatif, les ripostes imaginées par les producteurs aux contraintes liées soit à la sécheresse et à la canicule, soit au gel hivernal ne peuvent avoir toute leur pleine efficacité. De trop rares laboratoires et universités effectuent sans doute, en ordre relativement dispersé, des travaux, mais ne se penchent pas assez sur ces questions de base, capitales pour les trufficulteurs des régions concernées. Un renforcement de la coordination semble ainsi indispensable, selon des priorités, dans un véritable schéma directeur. Il souhaiterait donc connaître quelles mesures de coordination l'État peut envisager de prendre pour que notre trufficulture puisse bientôt bénéficier sur ces sujets d'avancées liées au progrès scientifique. Concrètement, quelle participation l'État entend-il prendre, directement ou via des organismes dépendant de lui, dans le Consortium en réseau européen de la truffe et de la trufficulture (CRETT) qui va se mettre en place à Nice le 18 mars prochain, à l'initiative de la Fédération française des trufficulteurs (FFT), avec la participation de laboratoires (espagnols et italiens à ce jour), de pépiniéristes et de collectivités territoriales.

Réponse publiée le 16 mai 2006

La trufficulture ne constitue pas seulement une activité économique à part entière, elle comporte également une forte dimension culturelle qui dépasse largement les zones géographiques de production et même les frontières nationales. Elle véhicule l'image valorisante d'une qualité de vie étroitement associée au « bon goût français ». Afin de mieux cerner les enjeux et les différents aspects de ce secteur, j'ai confié, en novembre dernier, une mission de diagnostic et de propositions à MM. Alain Escafre, ingénieur général du génie rural des eaux et des forêts, et M. François Roussel, inspecteur général de l'agriculture. Cette mission est destinée à faire émerger des propositions concrètes pour lever les freins au développement qui pénalisent l'activité trufficole. Les questions relatives à la recherche et à l'innovation occuperont bien entendu une large place dans ce rapport, qui doit m'être remis avant le 30 juin prochain.

Données clés

Auteur : M. Jean Launay

Type de question : Question écrite

Rubrique : Agriculture

Ministère interrogé : agriculture et pêche

Ministère répondant : agriculture et pêche

Dates :
Question publiée le 28 mars 2006
Réponse publiée le 16 mai 2006

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