jeunes agriculteurs
Question de :
M. Jean-Marie Aubron
Moselle (8e circonscription) - Socialiste
Interpellé par les jeunes agriculteurs de la Moselle, M. Jean-Marie Aubron attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur leurs vives inquiétudes concernant la cohérence de la politique de son ministère en faveur de l'installation des jeunes agriculteurs. En effet, pour pouvoir bénéficier d'aides spécifiques, et en plus de leur formation initiale, les jeunes agriculteurs suivent un parcours à l'installation comprenant un stage hors de l'exploitation familiale de six mois et un stage d'approche technico-économique. Ces sessions ont fortement contribué à la réussite de 90 % des installations. Or, pour des motifs budgétaires, ce parcours à l'installation pourrait être aujourd'hui remis en cause. De même, les agriculteurs bénéficient d'emprunts à des taux inférieurs à ceux du marché : les prêts bonifiés. Malheureusement, avec la baisse des taux, ces prêts n'ont plus le même attrait. En conséquence, promesse leur avait été faite en septembre dernier d'une diminution d'un point des taux des prêts bonifiés. Or, six mois plus tard, aucun décret n'a été signé ! C'est pourquoi il le prie de bien vouloir lui indiquer ses orientations concernant ces dossiers.
Réponse publiée le 23 mai 2006
L'arrêté relatif à la baisse des taux des prêts bonifiés destinés aux jeunes agriculteurs a été publié au Journal officiel de la République française le 31 janvier 2006. Les nouveaux taux de 1 % en zone défavorisée et de 2,5 % en zone de plaine sont donc applicables aux prêts spéciaux de modernisation - jeunes agriculteurs (PSM-JA) et aux prêts à moyen terme spéciaux d'installation - jeunes agriculteurs (MTS-JA) réalisés depuis le 1er février 2006. Dans un contexte budgétaire contraint, l'installation est une priorité du ministère de l'agriculture et de la pêche. Aussi l'ensemble des moyens relatifs au dispositif d'accompagnement de l'installation des jeunes agriculteurs ont-ils été consolidés. En 2006, 6 MEUR ont été dégagés pour financer les stages préparatoires à l'installation (SPI) et les stages « six mois ». Pour l'avenir, il est envisagé de rassembler dans une action unique l'ensemble des financements consacrés à l'installation pour assurer un pilotage cohérent de cette politique d'appui au renouvellement des exploitations agricoles. Il paraît nécessaire de conduire, avec les organisations professionnelles agricoles, une réflexion sur la simplification et l'adaptation des outils qui contribuent à cette politique, en recherchant des modalités qui permettent de mieux prendre en compte les particularités de chaque territoire et la diversité de projets. Cette démarche est engagée dans le cadre d'assises de l'installation organisées conjointement dans chaque région avec le concours des collectivités locales qui souhaiteront s'y associer. La manière dont les stages préparatoires à l'installation pourraient évoluer doit notamment être examinée : un bilan du fonctionnement de ces dispositifs sera fait dans un esprit d'ouverture et avec l'objectif de répondre encore davantage aux attentes des candidats à l'installation. Les jeunes qui souhaitent s'installer sont de mieux en mieux formés. Ce sont souvent des diplômés de l'enseignement agricole qui ont eu l'occasion de réaliser des périodes de stage en exploitation pour acquérir leur diplôme. Le ministère de l'agriculture et de la pêche s'attache à faciliter la prise en compte de ces périodes de stage déjà réalisées.
Auteur : M. Jean-Marie Aubron
Type de question : Question écrite
Rubrique : Agriculture
Ministère interrogé : agriculture et pêche
Ministère répondant : agriculture et pêche
Dates :
Question publiée le 28 mars 2006
Réponse publiée le 23 mai 2006