transports routiers
Question de :
M. Gérard Voisin
Saône-et-Loire (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Gérard Voisin * souhaite attirer l'attention M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer sur les conséquences pour les entreprises de travaux routiers de l'application de la loi du 5 janvier 2006 relative à la sécurité et au développement des transports. Cette loi modifie les dispositions de l'article L. 4441-6 du code de commerce et impose un règlement à trente jours des transporteurs routiers de marchandises et des loueurs de véhicules. De plus, ceux-ci vont pouvoir répercuter sur leurs donneurs d'ordres les charges résultant de la variation du coût du carburant. Ces fournisseurs représentant un volume très important de leur activité, les entreprises de travaux routiers vont être placées dans une situation financière très difficile du fait de ces mesures dérogatoires. Par conséquent, elles demandent que, dans le cadre de leurs marchés publics, ce délai de paiement effectif à trente jours soit également imposé à l'Etat et aux collectivités locales et que le prix de leurs marchés puissent être révisés pour prendre en compte les variations importantes du prix des carburants et des produits bitumeux. Il lui demande donc s'il entend répondre favorablement à ces propositions qui permettraient d'assurer la pérennité de nombreuses entreprises de travaux routiers.
Réponse publiée le 22 août 2006
L'attention du ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer est attirée sur les conséquences pour les entreprises des dispositions de la loi du 5 janvier 2006 introduisant notamment le règlement à trente jours des transporteurs routiers de marchandises. Cette mesure a été adoptée afin de réduire les délais et les retards de paiement dans ce secteur d'activité. Une étude réalisée par le Comité national routier (CNR) fait ressortir en effet que les délais de paiement au cours des dernières années se sont allongés et dépassent, en 2004, 75 jours. La réduction à 30 jours des délais de paiement aux transporteurs routiers permettra aux opérateurs de ce secteur de redresser le niveau de leur trésorerie et donc de renforcer leur compétitivité sur les marchés européens. S'agissant des entreprises de travaux publics titulaires d'un marché public, il convient d'observer que le délai de paiement de 45 jours qui figure au code des marchés publics est un délai maximum. La loi du 5 janvier 2006 a également introduit le principe de la révision de plein droit du prix du transport initialement convenu, en fonction de la variation des charges liée à la variation du carburant entre la date du contrat et la date de réalisation de l'opération de transport. Cette disposition, qui concerne tous les contrats de transport, est plus particulièrement adaptée aux contrats dont la réalisation est supérieure à une certaine durée, de l'ordre du mois. Concernant le secteur du bâtiment et des travaux publics, dont les entreprises titulaires d'un marché public font le plus souvent appel, pour l'exécution des opérations de transport, à des transporteurs routiers, le code des marchés publics permet au marché de comporter une clause de variation des prix. Le prochain code des marchés devrait prendre en compte la nécessité de prévoir, pour les marchés de travaux d'une durée d'exécution supérieure à trois mois, une clause de révision des prix incluant les fluctuations des cours mondiaux des fournitures (matières premières, combustibles) lorsque celles-ci affectent directement le coût de réalisation de l'ouvrage.
Auteur : M. Gérard Voisin
Type de question : Question écrite
Rubrique : Entreprises
Ministère interrogé : transports, équipement, tourisme et mer
Ministère répondant : transports, équipement, tourisme et mer
Dates :
Question publiée le 28 mars 2006
Réponse publiée le 22 août 2006