transports routiers
Question de :
M. Alain Marsaud
Haute-Vienne (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Alain Marsaud * appelle l'attention de M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer sur la loi du 5 janvier 2006 relative à la sécurité et au développement des transports. L'article 23 de cette loi met en place un mécanisme de répercussion des variations du coût du gazole sur le prix du transport facturé aux chargeurs. Cette disposition est destinée à améliorer la situation économique des entreprises de transport routier. De plus, son article 26 encadre les délais de paiement afin qu'ils ne puissent dépasser trente jours à compter de la date d'émission de la facture. Compte tenu de cette nouvelle réglementation, qui peut s'avérer préjudiciable pour certains secteurs, les entreprises de travaux routiers demandent que l'article 26 leur soit applicable En effet, elles souhaiteraient pouvoir être réglées dans un délai maximum de trente jours après l'exécution des prestations. Elles demandent également que tous les marchés publics soient systématiquement assortis de clauses de révision du prix afin que les hausses des produits pétroliers soient prises en considération. Aussi, il lui demande quelles mesures pourraient être envisagées afin de prendre en considération les revendications des entreprises de travaux routiers.
Réponse publiée le 22 août 2006
L'attention du ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer est attirée sur les conséquences pour les entreprises des dispositions de la loi du 5 janvier 2006 introduisant notamment le règlement à trente jours des transporteurs routiers de marchandises. Cette mesure a été adoptée afin de réduire les délais et les retards de paiement dans ce secteur d'activité. Une étude réalisée par le Comité national routier (CNR) fait ressortir en effet que les délais de paiement au cours des dernières années se sont allongés et dépassent, en 2004, 75 jours. La réduction à 30 jours des délais de paiement aux transporteurs routiers permettra aux opérateurs de ce secteur de redresser le niveau de leur trésorerie et donc de renforcer leur compétitivité sur les marchés européens. S'agissant des entreprises de travaux publics titulaires d'un marché public, il convient d'observer que le délai de paiement de 45 jours qui figure au code des marchés publics est un délai maximum. La loi du 5 janvier 2006 a également introduit le principe de la révision de plein droit du prix du transport initialement convenu, en fonction de la variation des charges liée à la variation du carburant entre la date du contrat et la date de réalisation de l'opération de transport. Cette disposition, qui concerne tous les contrats de transport, est plus particulièrement adaptée aux contrats dont la réalisation est supérieure à une certaine durée, de l'ordre du mois. Concernant le secteur du bâtiment et des travaux publics, dont les entreprises titulaires d'un marché public font le plus souvent appel, pour l'exécution des opérations de transport, à des transporteurs routiers, le code des marchés publics permet au marché de comporter une clause de variation des prix. Le prochain code des marchés devrait prendre en compte la nécessité de prévoir, pour les marchés de travaux d'une durée d'exécution supérieure à trois mois, une clause de révision des prix incluant les fluctuations des cours mondiaux des fournitures (matières premières, combustibles) lorsque celles-ci affectent directement le coût de réalisation de l'ouvrage.
Auteur : M. Alain Marsaud
Type de question : Question écrite
Rubrique : Entreprises
Ministère interrogé : transports, équipement, tourisme et mer
Ministère répondant : transports, équipement, tourisme et mer
Dates :
Question publiée le 11 avril 2006
Réponse publiée le 22 août 2006