Question écrite n° 92199 :
politique à l'égard des rapatriés

12e Législature

Question de : M. Jacques Bascou
Aude (2e circonscription) - Socialiste

M. Jacques Bascou attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique sur la situation des anciens fonctionnaires rapatriés, anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale ou victimes du régime de Vichy, toujours en attente de leur reconstitution de carrière. Depuis l'article 75 de la loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002, ces rapatriés ont pu demander à bénéficier de l'ordonnance n° 45-1283 du 15 juin 1945 sur la réparation des préjudices de carrière subis pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus de 2 000 requêtes, émanant d'octogénaires, auraient été présentées par les intéressés dans les diverses administrations ou organismes publics. La commission interministérielle de reclassement n'a commencé à fonctionner qu'en novembre 2004, soit avec presque trois ans de retard. Depuis cette date, cette commission n'a examiné qu'environ 200 dossiers, grâce seulement à deux ministères, celui de la défense et celui de l'intérieur. Á ce rythme, il faudrait dix ans pour examiner l'ensemble des requêtes. Alors que le temps presse, il lui demande si le Gouvernement envisage de prendre des mesures pour que l'ensemble des dossiers restant en souffrance soit traité dans les meilleurs délais.

Réponse publiée le 23 mai 2006

L'article 75 de la loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale permet à des fonctionnaires ayant servi en Tunisie ou au Maroc ainsi qu'à des fonctionnaires et agents des services publics algériens et sahariens qui ont été intégrés, reclassés ou réaffectés dans les cadres de la fonction publique métropolitaine de saisir des commissions administratives de reclassement en application de l'ordonnance n° 45-1283 du 15 juin 1945 modifiée relative aux candidats aux services publics empêchés d'y accéder, et aux fonctionnaires et agents ayant dû quitter leur emploi par suite d'événement de guerre. La composition de ces commissions administratives de reclassement a été fixée par le décret n° 2003-225 du 12 mars 2003 publié au Journal officiel de la République française du 15 mars 2003. Par arrêté en date du 19 août 2004, M. Daniel-Georges Courtois, conseiller maître à la Cour des comptes, a été nommé en qualité de président de ces commissions. Dans le prolongement de ces mesures, les travaux des commissions administratives de reclassement se sont engagés et tous les ministères ont été sollicités en mars 2005 afin que les dossiers en attente soient traités par les commissions administratives de reclassement ministérielles. Parallèlement, les ministères ont été invités à désigner en leur sein des correspondants des commissions administratives de reclassement. Il leur a également été demandé de fournir les dossiers des requêtes qui n'ont pas encore été examinées en commission ou qui, après un examen, ont fait l'objet d'un complément d'instruction ou d'une réclamation. Ils devront par ailleurs transmettre un état quantitatif de l'ensemble des dossiers en attente de traitement. Ces éléments, dont la bonne transmission incombe aux ministères gestionnaires des dossiers individuels des personnes concernées, permettront aux commissions d'examiner de nouveaux dossiers au cours de leurs travaux à venir.

Données clés

Auteur : M. Jacques Bascou

Type de question : Question écrite

Rubrique : Rapatriés

Ministère interrogé : fonction publique

Ministère répondant : fonction publique

Dates :
Question publiée le 18 avril 2006
Réponse publiée le 23 mai 2006

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