allocation aux adultes handicapés
Question de :
M. Rudy Salles
Alpes-Maritimes (3e circonscription) - Union pour la Démocratie Française
M. Rudy Salles attire l'attention de M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille sur la situation de personnes polyhandicapées. Le complément de ressources, allocation forfaitaire qui s'ajoute à l'allocation aux adultes handicapés, pour constituer une garantie de ressources, doit compenser l'absence durable de revenus d'activité des personnes handicapées se trouvant dans l'incapacité de travailler. Le versement de cette allocation doit par ailleurs être égale à 80 % du SMIC. Or ce complément de ressources est subordonné à l'occupation d'un logement autonome, ce qui exclut de fait les personnes les plus handicapées, incapables de vivre en autonomie. Ces personnes ressentent cette exclusion comme une véritable injustice. En effet, elles ne sont pas suffisamment indépendantes pour disposer du complément de ressources de l'AAH. En conséquence, il souhaiterait connaître les solutions envisagées.
Réponse publiée le 4 juillet 2006
L'attention du ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille est appelée sur les conditions posées, pour l'accès au complément de ressources à l'allocation aux adultes handicapés (A.A.H.), par la loi du 11 février 2005. Ce complément de ressources est destiné aux personnes handicapées qui se trouvent dans l'incapacité de travailler, très éloignées du milieu ordinaire du travail aussi bien que du milieu protégé. Son montant a été fixé, pour l'année 2005, à 166,51 euros mensuels, de manière à porter l'A.A.H. à 80 % du SMIC net. Le législateur a ainsi voulu que des personnes handicapées incapables de travailler, a priori sans ressources financières propres, soient néanmoins en mesure d'accéder à un logement autonome. Les personnes majeures, lourdement handicapées, qui sont hébergées chez leurs parents, ne sont pas visées par cette disposition législative. Cependant, elles peuvent avoir droit à la prestation de compensation créée par la loi du 11 février 2005 qui permet désormais de dédommager, voire, dans certains cas, de salarier un membre de la famille qui apporte les soins et l'assistance nécessaires.
Auteur : M. Rudy Salles
Type de question : Question écrite
Rubrique : Handicapés
Ministère interrogé : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille
Ministère répondant : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille
Dates :
Question publiée le 18 avril 2006
Réponse publiée le 4 juillet 2006