maladies rares
Question de :
M. Jean Michel
Puy-de-Dôme (6e circonscription) - Socialiste
M. Jean Michel attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur la mauvaise prise en charge des patients atteints d'une maladie dite orpheline. Les maladies génétiques rares sont plus couramment appelées « orphelines » car elles sont souvent peu connues des professions médicales et délaissées par la recherche scientifique. Elles ont comme particularité d'affecter moins d'une naissance sur 1 500 et sont au nombre de 5 000. Les maladies orphelines sont encore trop souvent ignorées par les instances publiques alors qu'elles affectent pourtant près de 200 000 personnes en France. Le faible nombre de patients pour chacune de ces maladies, d'une dizaine à quelques milliers, empêche ou retarde la mise en oeuvre de programmes de recherche importants et, par conséquent, la commercialisation de médicaments. Il n'existe pratiquement pas de traitements adaptés aux besoins des personnes malades. L'accès aux soins, l'errance de nombreux patients, un dépistage souvent tardif, une prise en charge financière de la collectivité souvent peu importante, mettent l'accent sur un dysfonctionnement grave de notre système de santé. Il lui demande s'il compte prendre les mesures nécessaires pour que notre système de soins puisse enfin répondre aux attentes des malades et de leur famille.
Réponse publiée le 24 février 2003
Les maladies rares représentent un important problème de santé publique pour lequel des actions sont en cours concernant l'accès au médicament, l'information et le soutien des personnes atteintes et de leur famille, et la recherche. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2001 (article 48 de la loi) a transposé la directive européenne sur les médicaments orphelins et a prévu des avantages financiers pour les industriels favorisant le développement de ces médicaments. Plusieurs médicaments orphelins ont depuis obtenu leur autorisation de mise sur le marché. Afin de favoriser l'information des professionnels et du public et le soutien des personnes atteintes, le ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées participe au développement de la base de données Orphanet, accessible gratuitement sur Internet et du numéro Azur « maladies rares info-service ». Dans le domaine de la recherche, un groupement d'intérêt scientifique (GIS) « Institut des maladies rares » a été créé. Il a pour objectifs de coordonner les recherches existantes, de définir des axes prioritaires de recherches et de susciter de nouveaux programmes, de favoriser l'émergence d'une politique européenne et internationale de recherche ainsi que celle d'un réseau de matériel biologique pour les maladies rares. De plus, les maladies rares sont une priorité des programmes hospitaliers de recherche clinique. En ce qui concerne la prise en charge des malades, si toutes les maladies rares ne sont pas classées, en tant que telles, dans la liste des affections de longue durée donnant droit à l'exonération du ticket modérateur (article D. 322-1 du code de la sécurité sociale), les patients atteints peuvent bénéficier de cette prise en charge sur avis du contrôle médical placé auprès de leur caisse d'affiliation. Des mesures permettant de faciliter cette prise en charge sont actuellement à l'étude.
Auteur : M. Jean Michel
Type de question : Question écrite
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : santé
Dates :
Question publiée le 23 décembre 2002
Réponse publiée le 24 février 2003