congé de maladie
Question de :
Mme Nadine Morano
Meurthe-et-Moselle (5e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Mme Nadine Morano attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur l'application de l'article L. 323-6 du code de la sécurité sociale. Cet article précise les modalités de sortie des malades dont les horaires sont autorisées par le praticien et ne peuvent excéder trois heures par jour. Plusieurs associations regrettent que les patients atteints d'une pathologie grave non invalidante ne bénéficient plus d'horaires de sortie libres. Ce dispositif dérogatoire permettait à ces malades de ne pas être exclus de leur environnement social et, pour les plus jeunes, d'assurer leurs obligations parentales. L'application sans dérogation de l'article précité aurait donc de lourdes conséquences sur l'état psychologique des malades qui puisaient dans leur environnement professionnel, familial ou associatif les moyens d'affronter un diagnostic ou un traitement médical particulièrement douloureux. Elle souhaite connaître son opinion sur ce sujet.
Réponse publiée le 6 juin 2006
L'article 27 de la loi du 13 août 2004, portant réforme de l'assurance maladie, prévoit que le service de l'indemnité journalière est subordonné à l'obligation pour le bénéficiaire « de respecter les heures de sorties autorisées par le praticien qui ne peuvent excéder trois heures consécutives par jour ». Cette disposition a pour but d'éviter certains abus dont était victime le système d'assurance maladie, et donc l'ensemble des usagers. Toutefois, pour certaines pathologies, il est parfois utile au bien-être et à l'amélioration de l'état de santé des patients de leur autoriser des sorties au-delà de cette stricte limite. Le directeur général de la CNAMTS a donné des instructions à tous les organismes du réseau afin de prendre en compte certaines situations particulières pour un aménagement du régime des heures de sortie sous la forme d'un fractionnement ou d'un allongement de la durée de trois heures. Ces mesures dérogatoires, forcément exceptionnelles, nécessitent naturellement une justification médicale circonstanciée, afin d'éviter tout risque de fraude.
Auteur : Mme Nadine Morano
Type de question : Question écrite
Rubrique : Travail
Ministère interrogé : santé et solidarités
Ministère répondant : santé et solidarités
Dates :
Question publiée le 25 avril 2006
Réponse publiée le 6 juin 2006