Question écrite n° 93115 :
allocation aux adultes handicapés

12e Législature

Question de : Mme Michèle Tabarot
Alpes-Maritimes (9e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Mme Michèle Tabarot attire l'attention de M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille sur les conditions liées au versement des allocations aux personnes handicapées. En effet, le complément de ressources qui s'ajoute à l'allocation adulte handicapé (AAH) pour constituer une garantie de ressources doit tendre à compenser l'absence durable de revenus d'activité des personnes handicapées dans l'incapacité de travailler et permettre le versement d'une allocation égale à 80 % du SMIC. Or, cette allocation forfaitaire est subordonnée à un logement autonome et donc inaccessible aux personnes les plus lourdement handicapées et polyhandicapées incapables de vivre en autonomie. Saisie de cette question par plusieurs associations, il lui serait agréable de connaître sa position sur une éventuelle adaptation du dispositif pour une meilleure prise en compte de la situation des handicapés en rupture d'autonomie.

Réponse publiée le 4 juillet 2006

L'attention du ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille est appelée sur les conditions posées, pour l'accès au complément de ressources à l'allocation aux adultes handicapés (A.A.H.), par la loi du 11 février 2005. Ce complément de ressources est destiné aux personnes handicapées qui se trouvent dans l'incapacité de travailler, très éloignées du milieu ordinaire du travail aussi bien que du milieu protégé. Son montant a été fixé, pour l'année 2005, à 166,51 euros mensuels, de manière à porter l'A.A.H. à 80 % du SMIC net. Le législateur a ainsi voulu que des personnes handicapées incapables de travailler, a priori sans ressources financières propres, soient néanmoins en mesure d'accéder à un logement autonome. Les personnes majeures, lourdement handicapées, qui sont hébergées chez leurs parents, ne sont pas visées par cette disposition législative. Cependant, elles peuvent avoir droit à la prestation de compensation créée par la loi du 11 février 2005 qui permet désormais de dédommager, voire, dans certains cas, de salarier un membre de la famille qui apporte les soins et l'assistance nécessaires.

Données clés

Auteur : Mme Michèle Tabarot

Type de question : Question écrite

Rubrique : Handicapés

Ministère interrogé : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille

Ministère répondant : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille

Dates :
Question publiée le 25 avril 2006
Réponse publiée le 4 juillet 2006

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