Réponse publiée le 4 juillet 2006

La rénovation du site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France est une opération complexe et lourde : elle concerne un bâtiment de 58 500 mètres carrés en plein coeur de Paris, dont plusieurs parties sont classées Monument historique et qui abrite des collections inestimables. Tout en assurant une continuité de service aux lecteurs fréquentant le site, ce chantier qui s'échelonnera sur plusieurs années doit non seulement mettre en sécurité les personnes et les biens mais aussi permettre l'installation de la bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art et le redéploiement des départements spécialisés de la Bibliothèque nationale de France. Cette opération représente pour l'État une charge de l'ordre de 173 millions d'euros, non compris les dépenses au titre des monuments historiques. La décision de conduire à bien ce chantier est prise : la réhabilitation du site Richelieu a été inscrite à l'ordre du jour de la communication sur la politique du patrimoine que le ministre de la culture et de la communication a présentée en conseil des ministres le 13 septembre 2005. Deux dimensions bien spécifiques caractérisent ce projet. D'une part la question des travaux immédiats de sécurité et d'autre part la question du concept. En effet, il convient tout particulièrement d'adapter aux exigences actuelles et aux pratiques de la recherche contemporaine l'outil que représentent les départements spécialisés et les collections qu'ils renferment. Au titre de l'année 2006, le ministère de la culture et de la communication a affecté 3,3 millions d'euros aux ultimes études indispensables au lancement des travaux et veille à ce que la Bibliothèque nationale de France, gestionnaire du site, dispose du budget nécessaire au renouvellement et à la maintenance des équipements de sécurité du site, ce qui représente 1,3 million d'euros en 2006.