DOM : agriculture
Question de :
M. Alfred Marie-Jeanne
Martinique (4e circonscription) - Députés n'appartenant à aucun groupe
M. Alfred Marie-Jeanne attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur les difficultés rencontrées par les professionnels du secteur du fait de l'absence de mise en oeuvre par l'ODEADOM des actions prévues notamment pour l'année 2002. Les préoccupations portent plus particulièrement sur les conventions 2002 non signées, sur les retards de paiement touchant des dossiers depuis 2000 et sur l'interprétation juridique touchant les actions prises en compte par les documents uniques de programmation relatifs à chaque région d'outre-mer. La restructuration de l'office semble être la solution la plus appropriée. Les contraintes excessives dans son fonctionnement empêchent sa participation au DOCUP, laissant ainsi le soin au fonds d'investissement des DOM et au conseil régional de Martinique de financer les contreparties permettant la mobilisation des contributions FEOGA. Aussi, il souhaite connaître les mesures envisagées afin qu'il ne soit pas porté préjudice au développement agricole et rural de ces régions.
Réponse publiée le 16 juin 2003
Les professionnels de l'agriculture des départements d'outre-mer se sont inquiétés des difficultés de l'Office de développement de l'économie agricole des départements d'outre-mer (ODEADOM) à mettre en oeuvre les actions prévues pour l'année 2002, et qui se traduisent notamment par des délais de signature des conventions, des retards de paiement ainsi que des conditions difficiles de mise en oeuvre des actions prévues par le document unique de programmation (DOCUP). L'ODEADOM est le seul office compétent pour les interventions nationales concernant l'ensemble des productions agricoles dans les quatre départements d'outre-mer et les deux collectivités de Mayotte et de Saint-Pierre-et-Miquelon. Sa compétence en matière d'interventions communautaires est cependant limitée aux secteurs de la banane et de l'ananas, ainsi qu'à certaines dispositions du programme communautaire POSEIDOM (fruits, légumes, plantes à fleurs). L'éloignement géographique qui se traduit par la difficulté de réunir fréquemment le conseil de direction de l'office, mais aussi certaines difficultés de gestion expliquent les problèmes qui ont pu être rencontrés par cet office. Dans ce contexte, les résultats d'un audit du Comité permanent de coordination des inspections (COPERCI) permettent de tracer les grandes lignes d'une réforme dans trois directions : assouplir la gestion des engagements et des paiements pour supprimer les retards constatés, améliorer la prise en compte des particularités et des besoins locaux pour éliminer les conséquences d'une centralisation excessive, et renforcer les fonctions d'audit, de contrôle et d'évaluation pour respecter le cadre de la subsidiarité. Cette stratégie doit se décliner à travers la déconcentration d'au moins une partie des aides nationales, la recherche de nouvelles articulations entre l'office et les directions départementales de l'agriculture et de la forêt, l'amélioration des procédures de préparation, de gestion, de suivi, de contrôle et d'impact des programmes et actions, et la revalorisation des fonctions d'orientation stratégique. Ces dispositions sont de nature à traiter les difficultés constatées dans le passé, à faire évoluer l'ODEADOM sur ses missions essentielles et à préserver un instrument adapté à la politique de développement des agricultures de l'outre-mer.
Auteur : M. Alfred Marie-Jeanne
Type de question : Question écrite
Rubrique : Outre-mer
Ministère interrogé : agriculture, alimentation et pêche
Ministère répondant : agriculture, alimentation et pêche
Dates :
Question publiée le 23 décembre 2002
Réponse publiée le 16 juin 2003