Réponse publiée le 16 janvier 2007

Le problème de la désaffection des jeunes pour les études scientifiques, analysé dans le rapport sur l'enseignement des disciplines scientifiques, est l'un des défis majeurs auxquels notre système éducatif aura à répondre dans les années à venir. Les propositions formulées dans ce rapport constituent une contribution importante et pertinente à ce débat. La proposition de rendre obligatoire les activités d'investigation, d'observation et d'expérimentation dans une approche interdisciplinaire rejoint les orientations qui ont été prises dans le cadre de la rénovation des programmes de l'école primaire et du collège. Ainsi, les principes du plan de rénovation de l'enseignement des sciences et de la technologie à l'école (PRESTE) engagé en 1996 ont été intégrés au programme de l'école primaire en application depuis la rentrée de l'année scolaire 2002-2003. Ce plan de rénovation s'inspire de La main à la pâte tout en en restant distinct et vise deux objectifs essentiels : un enseignement des sciences et de la technologie effectif dans toutes les classes et s'inscrivant dans le cadre des horaires de l'école primaire arrêtés le 25 janvier 2002 et publiés au Bulletin officiel de l'éducation nationale n° 1 du 14 février 2002 ; la construction des apprentissages par les élèves, acteurs des activités scientifiques : observation d'un phénomène, investigations réfléchies, échanges et argumentation, synthèse. Au niveau du collège, de nouveaux programmes (en application depuis la rentrée 2005-2006 pour la classe de sixième et à compter de la rentrée 2006-2007 pour la classe de cinquième) ont été élaborés conjointement par des experts des trois disciplines : mathématiques, sciences de la vie et de la Terre et sciences physiques et chimiques afin d'en faire ressortir les points de convergence. Dans la continuité de l'école primaire, ces programmes privilégient une démarche d'investigation aussi bien dans le cadre de l'enseignement des sciences expérimentales que dans celui des mathématiques.