Question écrite n° 94985 :
protection

12e Législature

Question de : M. Laurent Hénart
Meurthe-et-Moselle (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Laurent Hénart souhaite attirer l'attention de Mme la ministre de l'écologie et du développement durable sur les indignations de citoyens concernant les conditions de vie et de détention des animaux sauvages dans certains cirques. Les installations et le fonctionnement des cirques détenant des animaux non domestiques doivent répondre aux dispositions de l'arrêté du 21 août 1978 relatif aux caractéristiques auxquelles doivent satisfaire les installations fixes ou mobiles des établissements présentant au public des spécimens vivants de la faune locale ou étrangère, et relatif aux règles générales de fonctionnement et de contrôle de ces mêmes établissements. Or il apparaît que cette réglementation est devenue obsolète à ce jour. Des animaux sauvages ont pu être maltraités par des gens malveillants du cirque. C'est pourquoi nombreux sont ceux qui revendiquent que notre pays limite, voire interdise les animaux sauvages dans les cirques. Il n'est pas permis d'affirmer que les mauvais traitements des animaux sont une généralité dans les cirques mais il apparaît que la réglementation et les contrôles doivent être renforcés afin de protéger ces animaux. Aussi souhaiterait-il connaître les intentions du Gouvernement afin de permettre de concilier les divers intérêts en présence et, notamment, permettre la sécurité et les bons soins aux animaux tout en pérennisant les activités des cirques en France.

Réponse publiée le 31 octobre 2006

La ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, de la question relative aux conditions de détention et de présentation des animaux sauvages dans les cirques. Au titre de la réglementation relative à la protection des espèces sauvages, les cirques détenant des animaux sauvages doivent justifier de deux autorisations administratives différentes. En application de l'article L. 413-3 du code de l'environnement, ils doivent bénéficier d'une autorisation d'ouverture délivrée par le préfet du département de leur siège social, après que celui-ci a constaté la régularité de leur fonctionnement ainsi que la conformité de leurs installations. En application de l'article L. 413-2 du code de l'environnement, la délivrance de cette autorisation d'ouverture suppose que la responsabilité de l'entretien des animaux au sein du cirque est assurée par une personne qualifiée, titulaire d'un certificat de capacité, autorisation administrative sanctionnant sa compétence. À défaut, les cirques détenant des animaux sauvages, ainsi que leurs responsables, encourent des sanctions administratives et pénales. Par ailleurs, les infractions constatées peuvent conduire à une amende d'environ 9 000 euros et à une durée d'emprisonnement d'une durée maximale de six mois, ces dernières peines étant portées au double en cas de récidive. Les animaux peuvent être confisqués par le juge. Les sanctions administratives peuvent consister en la suspension ou en la fermeture de l'établissement. À titre d'exemple, le préfet du département sur le territoire duquel se produit un cirque irrégulier a la possibilité d'interdire, par arrêté préfectoral, tout spectacle organisé par ce cirque. Cependant, il convient que la France adopte de nouvelles règles, notamment suite au développement des connaissances scientifiques sur ces animaux. Une intense concertation a été instaurée avec les professionnels du cirque pour bâtir ce nouveau cadre. Dans ce but, les services du ministère de l'écologie et du développement durable élaborent actuellement un arrêté ministériel visant à garantir la qualité des activités des cirques, en fonction de paramètres techniques précisément définis, se rapportant aux caractéristiques générales des installations et du fonctionnement de ces établissements. Le projet d'arrêté prévoit un renforcement des exigences en ce qui concerne les conditions d'hébergement et de présentation au public des animaux, leur marquage individuel, ainsi qu'une meilleure traçabilité des déplacements des cirques sur le territoire national.

Données clés

Auteur : M. Laurent Hénart

Type de question : Question écrite

Rubrique : Animaux

Ministère interrogé : écologie

Ministère répondant : écologie

Dates :
Question publiée le 23 mai 2006
Réponse publiée le 31 octobre 2006

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