vaccinations
Question de :
M. Laurent Hénart
Meurthe-et-Moselle (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Laurent Hénart * souhaite attirer l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les inquiétudes de la population relatives à la vaccination généralisée obligatoire avant l'entrée en collectivité. En effet, faisant suite à l'avis du conseil supérieur d'hygiène publique de France recommandant en juin 2002 la suppression de toute vaccination par le BCG, nombreux sont ceux qui s'interrogent sur l'opportunité d'une telle vaccination. Notamment, le test du BCG apparaîtrait inutile à la lutte contre la tuberculose et serait même une des causes de l'échec de la lutte mondiale contre cette maladie. Les pédiatres sont d'ailleurs hostiles à la vaccination sur les petits enfants, les risques encourus seraient supérieurs aux avantages. Or, les collectivités continuent à exiger la condition de vaccination pour l'accueil des enfants et cela inquiète les parents. Aussi, il souhaiterait connaître la position et les intentions du Gouvernement sur le sujet afin de rassurer la population.
Réponse publiée le 30 janvier 2007
La vaccination généralisée des enfants avant leur entrée en collectivité permet aujourd'hui d'éviter 800 cas de tuberculose chaque année, dont au moins seize cas de formes graves (comme les méningites). Ce résultat est obtenu grâce à une couverture vaccinale actuelle à 95 % des enfants de six ans. Depuis la suppression du vaccin Monovax, qui s'administrait au moyen d'une bague par multipuncture, la vaccination contre la tuberculose se pratique désormais par injection intradermique, pratique qui prévaut dans tous les autres pays européens. L'injection intradermique rend effectivement la vaccination, notamment des enfants en bas âge, un peu plus contraignante et comporte un risque légèrement plus important de réaction locale cutanée. Le directeur général de la santé a saisi le Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF) afin qu'il lui indique les modalités de mise en oeuvre des nouvelles recommandations issues du travail de la Commission d'audition publique sur la vaccination BCG. Sous la présidence de la Société française de santé publique, cette commission, composée de dix-neuf membres d'horizon divers, a émis des recommandations en faveur de la suppression de l'obligation vaccinale. Elle préconise de cibler les vaccinations et propose des critères prenant en compte les niveaux de risques d'exposition de la population au bacille de Koch. En Guyane, l'obligation de vaccination serait maintenue. Dès lors que le Conseil d'hygiène publique de France se sera prononcé, ces recommandations seront intégrées dans la stratégie d'actions prioritaires contre la tuberculose que le ministère de la santé et des solidarités publiera au cours du premier trimestre de l'année 2007.
Auteur : M. Laurent Hénart
Type de question : Question écrite
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : santé et solidarités
Ministère répondant : santé et solidarités
Dates :
Question publiée le 23 mai 2006
Réponse publiée le 30 janvier 2007