Question écrite n° 95682 :
enseignement agricole

12e Législature

Question de : M. William Dumas
Gard (5e circonscription) - Socialiste

M. William Dumas attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la situation très grave dans laquelle se trouve l'enseignement agricole privé. L'enseignement agricole privé temps plein perdra 141 postes en septembre 2006, alors que le déficit réel de postes au niveau national est évalué, par la PEP-CFDT, à plus de 450 postes. Cette carence est inquiétante pour assurer le travail auprès des élèves dans l'enseignement agricole privé sous contrat avec l'État. Il lui demande quelles dispositions il entend prendre pour le budget 2007 afin d'honorer les engagements de l'État avec l'enseignement agricole privé. Par ailleurs, afin d'éviter des licenciements, la PEP-CFDT souhaite que les enseignants du ministère de l'agriculture puissent enseigner dans les lycées et collèges de l'éducation nationale, et sollicite l'attribution d'un nombre de congés individuels formation suffisant pour permettre des reconversions si nécessaire. Il lui demande ses intentions en la matière.

Réponse publiée le 8 août 2006

Le ministère de l'agriculture et de la pêche a été attentif aux préoccupations qui se sont exprimées sur les moyens en postes d'enseignants alloués à l'enseignement agricole privé pour la prochaine année scolaire. Sur cette question de l'emploi, la direction générale de l'enseignement et de la recherche s'est engagée dans la recherche de solutions adaptées à chaque situation. L'examen technique réalisé par les services déconcentrés du ministère a fait apparaître un besoin global de dix-huit postes pour éviter toute suppression d'emploi non acceptée. Le ministère de l'agriculture et de la pêche a apporté des éléments de réponse et de solution pour ces emplois qui ne pourront être supprimés par le jeu des départs naturels. Treize emplois budgétaires pourront être mobilisés sur les autres programmes du ministère et cinq contrats supplémentaires d'agents contractuels de l'enseignement pourront être proposés pour offrir des reclassements dans l'enseignement agricole public à certains agents du lycée privé en perte d'emploi. Par ailleurs, pour faciliter le reclassement des agents en perte d'emploi, des contacts ont été pris tant au niveau national, auprès du ministère de l'Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, que régional, par les directeurs régionaux de l'agriculture et de la forêt auprès des rectorats, afin de proposer à ces enseignants des postes dans l'enseignement privé non agricole. Le ministère de l'agriculture et de la pêche a tenu à accompagner ces efforts sur la réduction de l'emploi par des mesures de revalorisation. En particulier, la situation des agents de catégorie III qui accomplissent avec dévouement la mission d'éducation qui leur a été confiée a été examinée afin de leur offrir une perspective de revalorisation de leur carrière. Pour qu'elle soit soutenable, cette mesure de reclassement doit naturellement s'inscrire dans le plafond de masse salariale qui a été notifié au ministère de l'agriculture et de la pêche. Dans ce contexte, 200 agents de catégorie III pourront être reclassés dès septembre 2006, avec effet immédiat sur leur niveau de rémunération, et 200 autres à la rentrée 2007.

Données clés

Auteur : M. William Dumas

Type de question : Question écrite

Rubrique : Enseignement privé

Ministère interrogé : agriculture et pêche

Ministère répondant : agriculture et pêche

Dates :
Question publiée le 30 mai 2006
Réponse publiée le 8 août 2006

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