Question écrite n° 95708 :
Médiateur de la République

12e Législature

Question de : M. Maxime Bono
Charente-Maritime (1re circonscription) - Socialiste

M. Maxime Bono attire l'attention de M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille sur les recommandations du rapport annuel 2005 du Médiateur de la République s'agissant de politique familiale. La première recommandation vise à adapter l'attribution des prestations familiales en cas de résidence alternée ; elle prévoit qu'à défaut d'accord entre les parents et en l'absence de décision judiciaire ayant déjà statué sur le bénéficiaire des prestations familiales chacun des parents puisse avoir la qualité d'allocataire et percevoir la part de prestations familiales nécessaire à l'éducation de l'enfant. La seconde recommandation concerne les aides personnelles au logement. Les dispositions réglementaires conduisent à ne pas verser les allocations logement à leurs bénéficiaires lorsque leur montant est inférieur à un seuil aujourd'hui fixé à 24 euros. Le principe général, rappelé par le Médiateur, consiste à verser le montant d'une aide accordée, dès le premier euro, dès lors que les conditions exigées pour son obtention sont réunies. Ces propositions du Médiateur de la République sont inspirées par l'évolution des configurations des familles et des besoins sociaux. Elles recueillent un large soutien de la caisse d'allocations familiales de la Charente-Maritime. Il lui demande quelles suites il envisage donner à ces deux recommandations du Médiateur de la République.

Réponse publiée le 6 mars 2007

Le montant des aides personnelles au logement est déterminé selon des barèmes de calcul qui intègrent à la fois les ressources du ménage, le nombre de personnes à charge et le montant du loyer ou de la mensualité de prêt en cas d'accession à la propriété. Ce mode de calcul permet une solvabilisation effective de la dépense de logement des allocataires. La fixation d'un seuil en dessous duquel les aides au logement ne sont pas versées à l'allocataire répond à des considérations de bonne gestion : le traitement et la mise en paiement de petits montants pèseraient fortement sur les coûts administratifs de la branche famille sans apporter une aide significative aux allocataires. Afin que les allocations puissent profiter au maximum de familles, ce seuil doit toutefois être fixé au niveau le plus bas possible. Dans ce cadre, le Gouvernement a décidé de le ramener de 24 à 15 euros à l'occasion du projet de loi de finances pour 2007. Cette mesure profitera à plus de 95 000 familles et représentera un coût de 25 MEUR. S'agissant du partage des prestations familiales en cas de garde alternée, le principe du partage des allocations familiales entre les parents séparés ou divorcés dont les enfants font l'objet d'une mesure de résidence alternée a été votée dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2007. Le décret relatif aux modalités de partage des allocations familiales est en cours de publication. Il a reçu un avis favorable du conseil d'administration de la Caisse nationale des allocations familiales.

Données clés

Auteur : M. Maxime Bono

Type de question : Question écrite

Rubrique : État

Ministère interrogé : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille

Ministère répondant : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille

Dates :
Question publiée le 30 mai 2006
Réponse publiée le 6 mars 2007

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