Réponse publiée le 8 août 2006

Les relations économiques et commerciales de la France avec la Colombie sont dynamiques. Le flux global de nos échanges commerciaux en 2005 a concerné un montant total de 553,3 MEUR, en hausse substantielle par rapport à 2004 (487 MEUR). Nos exportations sont ainsi passées de 233 MEUR en 2004 à 272,8 MEUR en 2005. Nos importations ont connu une hausse comparable : de 254 MEUR en 2004, elles ont atteint un montant de 280,5 MEUR en 2005. Nos exportations se regroupent fortement autour des ventes de biens d'équipement et de biens intermédiaires (près de 60 % du total), avec une présence marquée dans l'automobile, la chimie et la pharmacie. Notre part de marché est voisine de 2 %, alors que nos investissements (2 milliards de dollars en stock, plusieurs centaines de millions de dollars par an en flux) font de notre pays le troisième investisseur étranger. La richesse du tissu industriel colombien, qui a d'abord appliqué le modèle de substitution d'importations, puis s'est tourné résolument, et avec succès, vers une stratégie exportatrice, a suscité l'intérêt des entreprises françaises, qui sont présentes dans pratiquement tous les secteurs, avec près d'une centaine de filiales. Les derniers mois ont été notamment marqués par la prise de contrôle majoritaire de Renault dans l'usine de montage Sofasa. Dans le secteur de la grande distribution, la présence dynamique de Casino et de Carrefour (qui comptait diex-neuf hypermarchés fin 2005, avec des ouvertures de magasins dans les villes de province comme Barranquilla, Cali, Medellin, Pereira, Ibague, Chia et procédait au renforcement de ses activités sur Bogota) devrait permettre à terme, aux deux groupes, de se partager le marché local de la grande distribution. L'acquisition par le groupe pétrolier français Maurel et Prom de l'entreprise Hocol, poids lourd de l'industrie pétrolifère du pays, est notable. Parmi les plus importants investisseurs dans le secteur privé, il est également possible de citer Michelin (qui exporte depuis la Colombie vers l'ensemble de l'Amérique latine), Saint Gobain, Accor, AGF, le groupe Sanofi-Aventis, Alcatel, Publicis, Havas, Total, le groupe Seb, Sodexho et Schneider. La présence française est comparativement plus faible dans les services publics, en partie pour des raisons de sécurité juridique et de contexte sécuritaire. Cette présence se concentre principalement sur la filière environnement, qui a enregistré un fort afflux d'investissements français à la fin des années quatre-vingt-dix. Les principales opérations concernent les concessions et constructions d'infrastructures dans le domaine du traitement et de la distribution d'eau, du traitement et de la collecte des déchets urbains et industriels, et des transports publics urbains (en pleine expansion, notamment grâce au système de bus à voie propre - TransMilenio - qui se développe fortement à travers le pays). Les principales entreprises françaises présentes dans ce secteur sont Suez, Onyx-CGEA et Veolia Environnement (qui compte plus de dix établissements locaux à travers le pays).