statut
Question de :
M. Laurent Hénart
Meurthe-et-Moselle (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Laurent Hénart souhaite attirer l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire, sur les inquiétudes de la fédération française de crémation, et notamment l'Association crématiste lorraine relatives à l'ordonnance du 28 juillet 2005 autorisant la délégation de création de sites cinéraires à l'extérieur des cimetières communaux. En effet, cette ordonnance est pour l'association en rupture avec la tradition laïque et républicaine du cimetière et risquerait de conduire à la privatisation des cimetières communaux et à l'édification de sites cinéraires concurrentiels. D'ailleurs, l'association des maires de France a fait part de ses vives réserves. Aussi, il souhaiterait connaître les intentions du Gouvernement afin de répondre aux interrogations et préoccupations de la Fédération française de crémation.
Réponse publiée le 14 novembre 2006
L'honorable parlementaire attire l'attention sur la disposition de l'ordonnance du 28 juillet 2005 relative aux opérations funéraires qui permet aux communes et aux établissements publics de coopération intercommunale de confier à une tierce personne la gestion d'espaces cinéraires en délégation de service public. L'Association des maires de France a souhaité que cette mesure soit supprimée pour maintenir les espaces cinéraires dans les enceintes des cimetières communaux ou intercommunaux. Les associations crématistes ont formulé la même demande. C'est la raison pour laquelle le Gouvernement s'est déclaré favorable aux dispositions de l'article 22 de la proposition de loi relative à la législation funéraire, d'initiative sénatoriale, examinée le 22 juin dernier au Sénat. Cet article prévoit, notamment, la suppression de la possibilité offerte aux communes et aux établissements publics de coopération intercommunale de recourir à la délégation de service public pour créer et gérer des sites cinéraires, sauf dans l'hypothèse où le site est contigu à un crématorium. Ainsi, le législateur qui a, par ailleurs, à se prononcer sur la ratification de l'ordonnance, pourra lors des débats statuer définitivement sur cette question.
Auteur : M. Laurent Hénart
Type de question : Question écrite
Rubrique : Mort
Ministère interrogé : intérieur et aménagement du territoire
Ministère répondant : intérieur et aménagement du territoire
Dates :
Question publiée le 6 juin 2006
Réponse publiée le 14 novembre 2006